Evaluation de la réduction du potentiel de formation des trihalométhanes et des acides haloacétiques par des procédés de traitement de l’eau potable : application sur des eaux impactées par les ions iodure et bromure
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LilleDisciplines:
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Abstract EN:
Disinfectants react with natural organic matter (NOM) to produce undesired disinfection by-products (DBPs). Drinking water resources in coastal areas can be impacted by higher concentrations of iodide leading to the formation of iodinated DBPs which are more toxic than their brominated and chlorinated analogues. Two analytical methods to analyse DBPs by headspace-trap gas chromatography were developed at Lille University: one for the trihalomethanes – with a focus on iodinated species (I-THMs) – and one for the haloacetic acids (HAAs). Those methods were implemented in a collaboration with De Watergroep to look at the removal of these DBP precursors in a full-scale drinking water treatment plant as well as in the assessment of ion exchange resins, as part of an ambitious project to modernize the plant. As well as formation potential tests on real waters, different scenarios of increasing iodide and bromide concentrations were tested. The results were also related to the characterization of the natural organic matter, with the removal of humic substances and building blocks leading to the greatest abatement of THM formation potential during coagulation-decantation and ion exchange treatment. Preformed I-THMs and HAAs were greatly removed by the granular activated carbon filters in the full scale plant, reducing the overall relative cytotoxicity. Amberlite IRA410 had the best performance amongst 4 resins on NOM removal and DBP formation potential reduction.
Abstract FR:
Les désinfectants utilisés dans la production d’eau potable réagissent avec la matière organique naturelle et produisent des sous-produits de désinfection. Les ressources en eaux potables dans les régions côtières sont susceptibles d’être impactées par des concentrations plus élevées en ions iodure entraînant la formation de sous-produits iodés, plus toxiques que leurs analogues bromés et chlorés. Deux méthodes analytiques par chromatographie gazeuse avec injection par headspace-trap ont été développées à l’Université de Lille : une méthode pour analyser les trihalométhanes – en particulier les espèces iodées (I-THMs) – et une méthode pour les acides haloacétiques (HAAs). Ces méthodes ont été utilisées pour une étude sur une usine de traitement de l’eau ainsi que pour l’évaluation de résines échangeuses d’ions, dans le cadre d’un ambitieux projet de modernisation de l’usine. En plus de tests de potentiels de formation, différents scénarios de concentrations croissantes en ions iodure et bromure ont été testés. Les résultats ont également été reliés à la caractérisation de la matière organique naturelle, avec l’abattement des substances humiques et des building blocks entraînant la plus grande réduction en potentiel de formation des THMs, durant la coagulation-décantation et lors du traitement par résines échangeuses d’ions. Les I-THMs et HAAs déjà formés furent significativement éliminés par les filtres à charbon actif sur l’usine de traitement, abaissant la cytotoxicité relative globale. La résine Amberlite IRA410 a eu la meilleure performance parmi les 4 résines testées sur l’abattement du carbone organique dissous et la réduction en potentiel de formation des sous-produits de désinfection.