thesis

Le carbone des sols, la petite agriculture, ses systèmes de production et pratiques, témoins des enjeux environnementaux et agricoles de la Guyane

Defense date:

Dec. 12, 2019

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Institution:

Guyane

Abstract EN:

Guyanese soils as those of Amazonian bioma, have for agrosystems, strong edaphic constrains which are accentuated by land uses changes. Carbon stocks are the center of fertility and environmental management issues that involves emerging systems and low impact practices. In order to estimate the value of such practices, we studied the stocks evolution after cultivation using the data provided by the creation of two repositories, one of the production systems of small-scale agriculture and the other one of soil carbon stocks under natural vegetation. Our study on Guiana's agricultural production systems showed that carbon can be a recognized indicator that order space management patterns. This work also confirms the spontaneous development of low-impact practices by farmers. Measurements in the forest environment and mapping showed that soil organic carbon stocks under natural vegetation are high and could constitute an important carbon reservoir for France, estimated between 11 and 22 % of the national stock. Measurements of agricultural stocks and simulations (RothC) of the stock value among time, indicated that stocks vary rapidly and strongly after clearing and cultivation. Indeed, 50 % stocks decreases have been observed with intensive crop systems after 5 years’ cultivation. Low-impact practices reveal economical and environmental efficiency. In fact, they present an interest by being low GHG emitters and being able to increase the initial SOC under natural vegetation by 20 % after 5 years. However, beyond the farmers acceptability, there are many obstacles for agriculture development and these issues require global public policies in order to encourage these low-impact practices

Abstract FR:

Les sols guyanais et ceux de l’ensemble du biome amazonien présentent des contraintes édaphiques fortes pour les agrosystèmes, accentuées par les changements d’usage. Les stocks de carbone sont alors au centre des enjeux de fertilité et de gestion environnementale ce qui implique que systèmes et pratiques à faible impact émergent. Notre objectif a été d’estimer l’intérêt de telles pratiques, nous avons étudié l’évolution des stocks après mise en culture en s’appuyant sur les données issues de la création de deux référentiels, celui des systèmes de production de la petite agriculture et celui des stocks de carbone des sols sous végétation naturelle. La prospection dans les systèmes de production agricoles guyanais, a montré que le carbone peut être un indicateur reconnu qui conditionne les modes de gestion de l’espace et confirme le développement spontané de pratiques à faible impact de la part des agriculteurs. Les mesures en milieu forestier et des travaux de spatialisation, indiquent que les stocks de carbone organique des sols sous végétation naturelle sont élevés et pourraient constituer un réservoir de carbone important pour la France, estimé entre 11 et 22 % du stock national. Les mesures de stocks agricoles et les simulations (RothC) du devenir du stock ont souligné que les stocks varient rapidement et fortement après la défriche et la mise en culture. En effet, des décroissances de 50 % de stocks ont été observées avec des systèmes de cultures intensifs en 5 ans. Les pratiques à faible impact portent quant à elles des systèmes de productions efficients au niveau économique mais aussi pour leur intérêt environnemental en étant peu émettrices de GES et en pouvant accroitre le stock du sol de 20 % en 5 ans. Cependant, au-delà de l’acceptation par les agriculteurs, les freins au développement de l’agriculture sont nombreux et nécessitent une prise en compte transversale de ces problématiques par les politiques publiques afin d’encourager les pratiques à faible impact.