Abstract FR:

Nous avons étudié les modifications de trois déchets urbains (boues, ordures ménagères et déchets de cuisines) au cours d'un compostage sous conditions contrôlées, en nous intéressant à trois points précis : 1) la phytotoxicité : celle-ci disparait quand les conditions aérobiques sont réunies ; elle n'est pas liée à la présence d'ions ammonium et d'acides gras volatil ; 2) la stabilisation de la matière organique : nous avons étudié la fraction soluble dans une solution alcaline puis précipité à PH 1 (fraction organique colloïdale) ; celle-ci est de structure aliphatique avec un faible degré d'aromaticité, elle a tendance à s'enrichir en groupements oxygènes et azotes dans un premier temps puis un processus lent d'aromatisation se met en place ; 3) la disponibilité de N : nous avons suivi l'évolution des formes extractibles à l'eau et par électro-ultra-filtration ; des essais en vase sur Lolium-pérenne nous ont montré que la plante pouvait absorber N à partir du compartiment organique. Ces trois critères, très corrélés les uns aux autres et à l'activité microbienne, déterminent l'état de maturité des composts. Le compostage a donné toute satisfaction pour les ordures ménagères ; en revanche, il n'était pas nécessaire pour les boues et peu approprié pour les déchets de cuisine