Etude de l'incompatibilite localisee au greffage chez le poirier (pyrus communis l. ) et l'abricotier (prunus armeniaca l. ) mise au point de systemes d'induction in vitro et analyse des reponses cellulaires
Institution:
École nationale supérieure agronomique (Montpellier)Disciplines:
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Abstract FR:
Des systemes d'induction in vitro de l'incompatibilite localisee sont definis sur deux modeles vegetaux: le modele poirier correspondant au greffage de varietes de poirier (pyrus communis l. ) sur porte-greffe cognassier (cydonia oblonga mill. ) et le modele abricotier correspondant au greffage de varietes d'abricotier (prunus armeniaca l. ) sur differents porte-greffe appartenant au genre prunus sp. Le premier systeme consiste en l'association d'entre-nuds sur milieu gelose, et permet l'etablissement d'interactions directes entre porte-greffe et greffon. Le second repose sur la mise en place de tests biologiques dans lesquels les cellules d'un partenaire sont mises en presence de filtrat de suspension issu de la culture de l'autre partenaire. Le comportement des combinaisons en heterogreffe incompatible differe de celui des autres combinaisons, et montre ainsi que les phenomenes d'incompatibilite localisee peuvent se manifester dans les conditions in vitro. Sur le modele poirier, cette expression de l'incompatibilite est similaire dans les deux systemes d'induction et se traduit principalement par une modification de la proliferation cellulaire des varietes exigeantes en fonction des porte-greffe. Sur le modele abricotier, ces modifications ont ete observees uniquement lors des cultures d'entre-nuds en association. Dans tous les cas, cette expression de l'incompatibilite apparait conditionnelle, elle depend en partie de la croissance du porte-greffe et un contact cellulaire direct, par voie symplasmique, n'est pas necessaire pour eliciter le phenomene. Une premiere caracterisation histologique et biochimique des reponses cellulaires observees dans ces differents systemes d'induction met en evidence l'intervention possible, dans le developpement in vitro de l'incompatibilite, des pectines non acides et des glycoproteines presentes dans la paroi et l'espace intercellulaire. Leur localisation, apparemment variable en fonction des combinaisons, pourrait etre a l'origine de la nette diminution de cohesion tissulaire observee a plusieurs reprises dans les unions incompatibles. L'ensemble de ces travaux suggere que les constituants parietaux pourraient jouer un role fondamental a la fois en ce qui concerne le signal inducteur de l'incompatibilite de greffe et la reponse primaire a cette induction, et ouvre la voie a des approches encore peu travaillees dans ce domaine