Contribution à l'étude du mode d'action de la cryptogéine, un éliciteur de résistance induite chez le tabac
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L'étude de l'interaction entre les cellules de tabac nicotiana tabacum var xanthi et la cryptogéine, une protéine isolée de phytophthora cryptogea capable d'induire une résistance systémique chez le tabac, a permis de décrire l'ensemble des réponses physiologiques déclenchées au cours de l'élicitation. Les réponses cellulaires observées sont une alcalinisation du milieu extracellulaire (pH), une augmentation de la concentration en potassium dans le milieu extracellulaire et la production transitoire de formes actives de l'oxygène. Ces réponses précoces montrent que les propriétés de la perméabilité de la membrane plasmique sont modifiées et que le plasmalemme est impliqué dans la réponse des cellules à l'élicitation. Plus tardivement, a lieu la production de phytoalexines et d'éthylène. Nous avons comparé les effets de la cryptogéine et ceux de la fusicoccine, une toxine fongique mimant les effets de l'auxine. Appliquée à une suspension cellulaire, elle provoque une acidification du milieu extracellulaire, une hyperpolarisation du plasmalemme et un influx de K#+. En matière de pH, l'antagonisme observe entre les deux molécules suggère que la cryptogéine pourrait inhiber l 'H#+-ATPase alors que la fusicoccine la stimule. In vitro, la cryptogéine n'inhibe pas directement l'H#+-ATPase ce qui nous a conduit à suggérer l'existence d'un récepteur. Les résultats des expériences de fixation de l'élicitine radiomarquée, l'utilisation d'un cross-linker et la recherche de protéines membranaires plasmiques affines pour la cryptogéine apportent des arguments en faveur de l'existence d'un récepteur membranaire. L'ensemble des réponses physiologiques précédemment décrites sont sensibles à la staurosporine, un inhibiteur de protéines kinases, suggérant la présence de protéines phosphorylées dans le mode d'action de la cryptogéine. Nous avons mis en évidence des protéines phosphorylées en réponse à l'élicitation. L'ensemble de ce travail a donc permis de définir les caractéristiques d'une suspension cellulaire élicitee. Il a aussi pu mettre en évidence que le mode d'action de la cryptogéine impliquait, d'une part, une interaction initiale avec un récepteur spécifique et d'autre part, des voies de transduction mettant en jeu, notamment, des protéines kinases et des protéines phosphatases. Enfin, nous avons proposé un schéma de régulation de l'activité ATPasique de la membrane plasmique par la fusicoccine et la cryptogéine.