thesis

Le syndrome de désafférentation chez le rat : approches comportementales, électrophysiologiques et pharmacologiques

Defense date:

Jan. 1, 1989

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Institution:

Paris 6

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

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Abstract FR:

Nous avons étudié la douleur chronique de désafférentation due à des lésions du système nerveux. Chez le rat, la section des racines dorsales composant le plexus brachial provoque l'apparition d'un comportement de grattage et/ou d'autotomie envers le membre désafférente. L'interprétation de ces phénomènes est très controversée. Cependant, en utilisant certaines techniques de neurostimulation, nous avons pu moduler ou empêcher ces comportements. La désafférentation induit une hyperactivité spontanée de type épileptoïde des neurones de la corne dorsale de la moelle. Cette activité qui est sous l'influence d'un contrôle cortical facilitateur est étroitement liée aux manifestations comportementales. De plus elle est très sensible à l'action de certains anticonvulsivants réputés efficaces pour soulager les douleurs de désafférentation chez l'homme, ce qui apporte une preuve indirecte pour suggérer que l'hyperactivité neuronale spinale pourrait constituer le substratum neurophysiologique de ces douleurs. Enfin, la rhizotomie induit une réduction très importante du contenu de certains peptides (CGRP et SP) dans la corne dorsale de la moelle et une diminution d'environ 60% des récepteurs opioïdes. Ceci est confirmé par une étude électrophysiologie qui montre dans ce cas que les effets de la morphine sur l'activité spontanée neuronale sont réduits d'environ 50% par rapport à ceux observés chez l'animal intact. Ces données pourraient expliquer en partie le fait que la morphine est beaucoup moins efficace pour traiter les doubleurs de désafférentation que les douleurs dues à un excès de nociception.