Physiologie des bourgeons végétatifs et floraux de pêcher dans deux situations thermiques contrastées pendant la dormance : capacité de croissance, force de puits et répartition des glucides
Institution:
Clermont-Ferrand 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
Le contrôle de la croissance des bourgeons végétatifs et floraux de pêcher cv « Redhaven » au cours de la période automno-hivernale a été étudié. L'influence des températures fraiches a été abordée en comparant l'évolution des bourgeons en conditions naturelles et sous privation complète de froid ne permettant pas la sortie de dormance. Diverses approches biologiques et biochimiques permettant de faire la distinction entre les états d'endo, para et écodormance ont été mises en oeuvre dont certaines n'avaient jamais été utilisées pour les bourgeons floraux. Les résultats conduisent à considérer inopérant pour les bourgeons floraux le test nucléotides permettant de révéler l'état d'endodormance chez les bourgeons végétatifs. En revanche, la valeur du rapport des teneurs en nucléotides atp/adp, semble pouvoir constituer un bon marqueur de la levée d'endo et/ou paradormance, aussi bien pour ce qui concerne les bourgeons végétatifs que floraux. L'hypothèse selon laquelle le contrôle de la croissance des ébauches végétatives ou florales pourrait résulter de leur rationnement en nutriments du fait du détournement exercé par les territoires sous-jacents ou proches des ébauches, a été testée en caractérisant les forces de puits potentielles des territoires (par la mesure du PH intracellulaire) et l'évolution de leur contenu glucidique (mesure des teneurs et quantités de différents glucides). Il a été mis en évidence l'inadéquation de la mesure du phi pour caractériser les forces de puits réelles des territoires et en particulier des ébauches florales. Les résultats concernant les teneurs et les quantités de glucides contenus dans les différents territoires montrent l'importance quantitative du sorbitol. Ils conduisent également à émettre des hypothèses sur les flux de carbone et les interactions pouvant exister entre les territoires ainsi que leur évolution au cours de la période automno-hivernale. En particulier, l'embase semble jouer un rôle de réservoir intermédiaire alternant phases de remplissage et de vidage au profit des ébauches en conditions naturelles. La privation de froid entraine chez les ébauches une incapacité à importer et utiliser les glucides contrairement a ce qui est observé pour les écailles et l'embase. Le détournement trophique au profit des territoires proches de l'ébauche est alors nettement montre mais son caractère causal vis à vis du blocage de la croissance reste à établir.