thesis

Communication en milieux acoustiques extrêmes chez l'oiseau : dégradations des signaux sonores et stratégies adaptatives aux conditions défavorables de propagation

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Lyon 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

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Abstract FR:

Lors d'une communication acoustique, le transfert d'information depuis l'animal emetteur jusqu'a l'animal recepteur est tributaire de la propagation du son. Je me suis interesse a deux cas principaux pour lesquels les contraintes acoustiques sont particulierement severes: la communication en milieu a vegetation dense d'une part, et la communication en milieu bruyant d'autre part. Partant du constat que les oiseaux se basent essentiellement sur les parametres temporels du signal (modulations de frequence mf et modulations d'amplitude ma, duree des notes et des silences) pour decoder l'information, j'ai cherche a connaitre les modifications que subissent ces parametres temporels lors de la propagation du son dans un milieu a vegetation dense. De plus, je me suis particulierement interesse au troglodyte troglodytes troglodytes car son chant, constitue essentiellement de notes de hautes frequences, semblait a priori inadapte a la propagation dans ce type de milieu. J'ai montre que le troglodyte etait sensible aux modifications subies par le chant d'un congenere durant une propagation, ces modifications ne l'empechant pas de reconnaitre le chant mais attenuant sensiblement l'agressivite de sa reponse. J'ai montre que le choix d'un poste de chant eleve ameliorait la fiabilite de transmission de tous les parametres acoustiques et augmentait la distance de propagation du chant. De plus, a l'ecoute d'un chant prealablement modifie par une propagation, j'ai montre que le troglodyte se perche en hauteur, ce qui semble etre une strategie permettant d'ameliorer la reception et par la le processus de communication. Dans un milieu colonial, le masquage d'un signal est assure a la fois dans les domaines temporel, frequentiel, et des amplitudes. En etudiant les cris de contact du flamant rose phoenicopterus ruber, j'ai montre que des parametres temporels (duree du cri, periode de ma due a des battements) et frequentiels (bande passante, frequence ayant le maximum d'energie, spectre) pouvaient servir de marqueurs individuels. Ces vocalisations presentent des adaptations au milieu bruyant (large spectre de frequence, variations brusques d'amplitude, presence de battements). De l'ensemble de ces resultats, il ressort que les oiseaux de milieux a vegetation dense et les oiseaux coloniaux ne font pas face aux memes contraintes concernant la communication acoustique. Ils n'adoptent donc pas les memes solutions. Les differences dans les processus de codage-decodage des signaux sonores sont ainsi, pour partie du moins, d'origine environnementale