Biologie de la conservation chez la tortue d'hermann francaise
Institution:
Paris 6Disciplines:
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Abstract FR:
La biologie de la conservation mele souvent des mesures sur les populations naturelles et des methodes 'ex situ' (elevage, reintroduction). Cette double approche de la conservation existe en france chez la tortue d'hermann. Une analyse de la dynamique des populations relictuelles et des operations ex situ est donc necessaire pour optimaliser la protection de l'espece et valider la double approche. Dans ce but, les populations naturelles d'un site perturbe par une autoroute ont ete suivies par capture-marquage-recapture. Elles ont ete comparees a une population forestiere. Differents resultats peuvent etre retenus: l'autoroute a rompu la connexion entre les populations au sud et au nord de l'infrastructure. Les taux de survie apparente et de predation des nids sont plus faibles dans le site perturbe qu'en foret. Ces faibles taux de survie sont plus dus a de l'emigration qu'a une mortalite importante. Les taux d'immigration peuvent y etre aussi eleves localement et affectent tous les classes d'age. La simulation de la dynamique suggere que la population nord et forestiere sont biologiquement viables. La population sud n'est viable que s'il existe un fort taux d'emigration. La structure en metapopulation est donc essentielle dans le site perturbe a cause des nombreux flux d'individus. L'analyse des sensibilites de montre que les survies adultes et immatures sont les plus influentes sur la dynamique des populations de tortue d'hermann. Le deplacement de tortues issues de la nature offre de bons resultats. En effet, les survies apres le lacher sont similaires a celles des tortues non manipulees. En outre, plus d'un tiers des tortues sont restees sur le site. Des immatures et des adultes issus de captivite ont ete utilises pour des renforcements de population dans deux sites. Ils ont ete suivis par telemetrie pendant quelques mois apres le lacher. Les resultats contrastes et les faibles tailles des echantillons testees ne permettent d'envisager cette methode qu'a titre experimental. En conclusion, la biologie de la conservation devrait en priorite s'interesser aux populations naturelles chez la tortue d'hermann francaise puisqu'il existe encore des populations relictuelles viables