thesis

Etude des processus de traitement des visages : apport des potentiels evoques

Defense date:

Jan. 1, 1992

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Institution:

Paris 6

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

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Abstract FR:

L'objet de cette these est de mieux preciser la chronometrie, encore tres mal connue, des processus de combinaison des traits d'activation et d'inhibition des representations associees a la presentation d'un stimulus. Cette etude a ete faite dans le cas exemplaire de la reconnaissance des visages. Cinq experiences ont ete effectuees durant lesquelles des sujets sains et deux patients prosopagnosiques devaient differencier des visages connus de visages inconnus. Leurs temps de reaction, leurs taux d'erreur et surtout leurs potentiels evoques (pe) ont ete enregistres. De 80 a 120 ms, apres la toute premiere presentation d'un visage, les pe sont plus negatifs lorsque le visage est connu que lorsqu'il est inconnu. Des representations specifiques de l'identite du visage commenceraient dont a se developper a ces latences qui correspondent aux latences des premieres decharges des cellules specifiques de l'identite des visages chez le macaque. Vers 170 a 180 ms apres la presentation d'un visage, une composante positive, la p2 vertex, est particulierement ample chez les sujets normaux, alors qu'elle n'existe pratiquement pas chez les patients prosopagnosiques. Ces patients analysent les visages detail par detail, ce qui suggere que la p2 vertex pourrait etre liee aux mecanismes de combinaison des traits. La repetition de la presentation des visages entraine plusieurs modifications. Lors de la deuxieme presentation d'un visage, le pe est different, suivant que le visage est connu ou inconnu, des 24 ms apres l'apparition du stimulus. De tels effets ne peuvent survenir que si des aires corticales associatives ont modifie, apres la premiere presentation, les parametres de reponse de structures tres precocement impliquees dans le traitement des afferences visuelles (tel le corps genouille ou le pulvinar). Ces effets tres precoces sont la preuve de l'existence d'une capacite d'ajustement retro-active, similaire dans son principe a l'ajustement des poids synaptiques que la retropropagation produit dans les couches basses des reseaux connexionnistes. Plus tardivement, vers 200 et 400 ms post-stimulus, la repetition des presentations provoque une diminution d'amplitude des ondes n200 et surtout n400. L'onde n400 pourrait refleter l'inhibition des representations erronees, activees par la presentation d'un stimulus. Plus le stimulus est repete (et donc appris), moins nombreuses sont les representations erronees, plus l'onde n400 est de faible amplitude. L'ensemble des resultats de cette these suggere fortement que les mecanismes de combinaison de traits, d'activation et d'inhibition des representations, sont refletes par certaines composantes des potentiels evoques