Abstract FR:

Cette etude porte sur les aspects microbiologiques de l'emission de ch#4 par les rizieres et met l'accent sur la microflore methanogene responsable de sa production. Les etudes d'ecologie ont montre l'ubiquite des microflores methanogenes anaerobies et methanotrophes aerobies dans les rizieres. Elles se maintiennent si les conditions leurs sont moins favorables (a-secs ou anaerobiose). En particulier, la microflore methanogene anaerobie sera peu affectee pendant la jachere seche des rizieres, habituelle entre deux cultures. La densite des populations methanogenes et methanotrophes d'un sol ne reflete pas leur potentiel a produire ou oxyder le ch#4, les activites potentielles etant surtout dependantes du substrat disponible. Un potentiel methanotrophe, toujours superieur au potentiel methanogene, montre que le ch#4 produit pourrait etre oxyde in situ dans des conditions adequates. Les sols a fort potentiel methanogene sont riches en matiere organique et ceux a fort potentiel methanotrophe sont alcalins, riche en phosphore et peu argileux. L'introduction d'a-secs au cours d'un cycle cultural reduit fortement l'emission de ch#4, en favorisant sa consommation et en limitant sa production. Les populations methanogenes sont stables et les populations methanotrophes augmentent au cours du cycle. Nous avons isole six especes methanogenes - dont une nouvelle - appartenant aux genres methanobacterium, methanosarcina et methanoculleus. Nous avons observe des spirilles du genre methanospirillum. Une microflore methanogene diverse est donc presente dans les rizieres. Nos resultats montrent l'importance ecologique des genres methanobacterium et methanosarcina, ubiquistes dans les rizieres, et principalement responsables de la production de ch#4 a partir d'h#2 (methanobacterium) et d'acetate (methanosarcina). D'un point de vue applique, ce travail a montre que l'introduction d'a-secs au cours du cycle cultural apparait comme une solution realiste pour reduire l'emission de ch#4 par les rizieres.