Reconnaissance d'odeurs complexes par l'abeille domestique (apis mellifera l. ) et le bourdon (bombus terrestris l. ) : facteurs epigenetiques et genetiques de la plasticite comportementale
Institution:
Paris 11Disciplines:
Directors:
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Abstract FR:
Le conditionnement du reflexe d'extension du proboscis a ete utilise pour etudier l'apprentissage olfactif chez l'abeille (apis mellifera) et le bourdon (bombus terrestris). Notre but etait d'analyser la variabilite des reponses obtenues lors de ce conditionnement, qui reproduit l'apprentissage d'une association odeur-nourriture, et de rechercher les facteurs de cette variabilite. Nous avons d'abord evalue les performances d'apprentissage des abeilles au niveau individuel. Malgre le caractere standardise de la procedure, les reponses apparaissent tres variables, avec une distinction importante entre apprentissage specifique et non specifique. L'influence de divers facteurs a ensuite ete recherchee en distinguant plusieurs parametres de l'apprentissage : la specificite de la reponse conditionnee, liee aux capacites de discrimination, et sa resistance a l'extinction s'averent fortement influencees par des facteurs physiologiques (caste, sexe, age) ainsi que par le genotype, alors que les reponses spontanees et l'acquisition dependent surtout de facteurs environnementaux. La reconnaissance d'odeurs complexes a ete etudiee, chez l'abeille, en associant le conditionnement de l'extension du proboscis a des observations sur des butineuses en vol libre. La reconnaissance qualitative d'un arome est basee sur un petit nombre de constituants, des interactions entre constituants ayant de plus ete mises en evidence. Dans la derniere partie, nous avons adapte la procedure de conditionnement afin d'etudier l'apprentissage olfactif chez le bourdon. Ces insectes montrent un apprentissage moins plastique que l'abeille : l'acquisition est plus lente et il n'y a pas de generalisation qualitative dans le cadre de la reconnaissance d'un melange binaire. Nos resultats, pour les deux insectes etudies, suggerent l'existence d'un lien entre les capacites d'apprentissage olfactif et la realisation de certaines taches par les individus au sein d'une colonie.