thesis

Contribution à l'étude des arctiidae (Lepidoptera : noctuoidea) : phylogénie et morphologie de l'abdomen des femelles

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Jan. 1, 1998

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A ce jour, peu de travaux ont été consacrés a la phylogénie et a la systématique supérieure des arctiidae. C'est pourquoi cette famille a fait l'objet de recherches phylogénétiques axées sur l'analyse des caractères morphologiques, largement méconnus, de l'abdomen des imagos femelles. Plusieurs régions abdominales se sont révélées particulièrement intéressantes, notamment les segments 1, 2 et 7, les glandes à phéromone (d'un type particulier), ainsi que certaines parties des voies génitales et de l'ovipositeur. D'autres caractères, pré-imaginaux et imaginaux, ont été étudiés dans le but d'obtenir des cladogrammes relativement fiables et suffisamment résolus. Avec le logiciel Hennig 86, différentes approches de l'analyse cladistique ont été comparées (avec ou sans pondération des caractères). Appartenant à différentes régions biogéographiques, les espèces étudiées ont été reparties en 20 groupes supragénériques clairement monophylétiques. La recherche des liens de parenté entre ceux-ci a constitué l'objectif essentiel du travail de thèse. L'intérêt relatif des caractères de l'abdomen des imagos femelles (au nombre de 35) a pu être évalué, mais c'est l'analyse d'une matrice de 94 caractères qui a fourni les arbres les mieux résolus et les plus fiables. Seule une pondération particulière des caractères a permis de faire apparaitre le clade des lithosiinae, clade essentiellement révélé par deux apomorphies larvaires assez convaincantes. Ce travail débouche sur un remaniement assez important de la classification des arctiidae : six sous-familles peuvent être reconnues, dont deux seulement conservent des limites assez traditionnelles (lithosiinae, pericopinae). Une subdivision en tribus a d'ores et déjà été envisagée pour les syntominae et les arctiinae. La définition des arctiidae a été revue, ainsi que la composition précise de cette famille l'étude en question a montré qu'il pouvait être souhaitable de pondérer les caractères d'une manière ou d'une autre. Elle a souligné aussi la nécessité d'utiliser tous les caractères disponibles, c'est-à-dire d'explorer l'holomorphe aussi minutieusement que possible. Les analyses phylogénétiques proposées ont conduit à émettre des hypothèses sur l'évolution d'attributs biologiques, tels que les plantes-hôtes des chenilles et les hydrocarbures constituant les phéromones femelles. Il sera intéressant de confronter ces résultats à ceux d'autres auteurs envisageant une approche moléculaire de la phylogénie des arctiidae, voire de combiner données morphologiques et moléculaires dans une analyse globale (total evidence approach).