Le macrobenthos limivore, descripteur des flux organiques liés aux sédiments : exemples dans diverses annexes fluviales du Rhône
Institution:
Lyon 1Disciplines:
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Ce travail aborde un point particulier du fonctionnement bioenergetique des systemes fluviaux. L'importance et les modalites des processus engendres par la frequence et l'amplitude des incursions fluviales dans differents types d'annexes en liaison permanente ou non avec le fleuve, en l'occurrence le haut-rhone francais, sont abordees a des niveaux complementaires d'integration: l'eau, les sediments et les macro-invertebres endobenthiques consommateurs de sediments. L'existence d'un gradient des processus allogenes dans les annexes connectees au chenal principal du rhone est percue au travers de variables sedimentologiques telles que la texture, la porosite, la charge en carbone, la teneur en pigments chlorophylliens et le rapport c/n. Les macro-invertebres dominants du zoobenthos sont des tubificides (oligochetes limivores), en particulier le genre limnodrilus. Les implications de nature energetique des relations entre sediment et benthos sont abordees par une analyse des strategies adoptees par les tubificides et affectant notamment le mode de repartition, les densites, les biomasses et la productivite. Il s'avere que les zones de plus forte instabilite hebergent en regle generale des populations de tubificides a productivite plus elevee. D'autre part, le calcul d'un rendement ecologique a ete defini par le rapport entre la production nette des tubificides et la production nette de sediment (taux d'accumulation nette de sediment) exprimees conjointement en equivalent de carbone organique. Les resultats montrent qu'au niveau de deux annexes fluviales connectees en permanence au chenal principal et appartenant au meme secteur geographique (l'anse de la chavanne et la lone des pecheurs), les apports allochtones provenant du fleuve conjointement avec les apports autochtones generent un taux de sedimentation variable de 3,3 a 22,6 kg de sediment par m#2 et par an, soit l'equivalent de 74 a 471 g de cot par m#2 et par an. Le taux de reconversion annuel de cet apport en biomasse par les tubificides est beaucoup plus stable et voisin de 5%