Abstract FR:

Galaxea fascicularis (linne, 1758), corail scleractiniaire a zooxanthelles, constitue une espece dominante des recifs frangeants indo-pacifiques. La difficulte d'elevage des coraux a rend leur etude en laboratoire difficile. Afin de contourner cette difficulte, la premiere etape de ce travail a consiste en la mise au point d'une technique originale de culture de polypes isoles dont le squelette est completement recouvert de tissu, les microcolonies. Une fois l'outil biologique mis au point, le but de ce travail a ete l'etude des relations physiologiques entre l'hote animal et son symbionte intracellulaire, la zooxanthelle, du point de vue de l'autotrophie et de l'heterotrophie. En ce qui concerne l'autotrophie, les resultats demontrent clairement que la photosynthese des zooxanthelles in hospite depend de l'adsorption par les tissus animaux du bicarbonate dissous dans l'eau de mer. Pour effectuer le transport de bicarbonate, les cellules animales possedent au moins deux transporteurs ioniques differencies par leur sensibilite au sodium externe. De plus, l'anhydrase carbonique est indispensable pour assurer une photosynthese maximale des zooxanthelles. En ce qui concerne l'heterotrophie, nos resultats demontrent que les microcolonies de galaxea fascicularis sont capables d'absorber les acides amines dissous dans l'eau de mer a des concentrations de l'ordre de la micromole. Deux principaux mecanismes d'absorption de la valine ont ete mis en evidence: une importance absorption diffusionnelle, et une absorption dependante de transporteurs membranaires a haute affinite. Ces transporteurs sont differencies par leur sensibilite au sodium externe, leur activite est regulee par la lumiere et l'etat nutritionnel des microcolonies. L'analyse de la composition en acides gras, utilises comme biomarqueurs, des microcolonies et des zooxanthelles isolees a egalement ete effectuee afin de determiner les sources de nourriture de l'animal. La composition en acides gras des colonies temoin a ete comparee a celles de colonies nourries ou non nourries durant une experimentation de 50 jours