Abstract FR:

Le bilan énergétique de lignées expérimentales sélectionnées de façon divergente pour une consommation alimentaire résiduelle forte (R+) et faible (R-) a été déterminé. Pour un même poids vif les animaux de la lignée R+ ont une consommation alimentaire supérieure a celle des R- (+30 a 40%) et une utilisation digestive de l'énergie comparable. Cet excès d'énergie ingérée par les animaux R+ par rapport aux R- est éliminé grâce à une plus forte production de chaleur (pc). Comme le métabolisme de base (mb) est identique entre les deux lignées, l'extrachaleur (pc-mb) est 2 fois plus forte chez les animaux R+ que chez les R-. L'activité physique est plus importante chez les R+, mais elle n'explique que 25% de la différence d'extrachaleur entre les deux lignées, la thermogenèse alimentaire expliquerait alors les 75% restant. Cette augmentation de la thermogenèse alimentaire chez les R+ provient d'une composante facultative qui permet aux R+ d'ajuster leur dépense énergétique en fonction de leur ingère alimentaire. Cette composante facultative est principalement sous contrôle beta-adrénergique. Les hormones thyroïdiennes semblent aussi contrôler la thermogenèse alimentaire sans modifier le métabolisme de base. Le rapport glucagon / insuline plus élèvé chez les coqs R+ leur procure un contexte hormonal favorable à la thermogenèse alimentaire en laissant le glucose disponible à des fins de thermogenèse et non de lipogenèse. Le foie semble être le principal organe impliqué dans la thermogenèse alimentaire facultative grâce a une capacité oxydative plus forte chez les R+ et un découplage des mitochondries