Le gisement villafranchien moyen de Saint-Vallier (Drôme) : nouvelles données paléontologiques (Cervidae, Bovinae) et taphonomiques
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Lyon 1Disciplines:
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Les nouvelles fouilles (1993-1999) du gisement paléontologique de Saint-Vallier (Drôme), référentiel biostratigraphique international pour le Villafranchien moyen, ont livré une riche collection de fossiles de vertébrés, notamment de Cervidés (environ 60 % des vestiges identifiables). Les trois espèces identifiées précédemment ont été reconnues, avec les sous espèces qui y ont été définies : "Cervus" philisi valliensis, Croizetoceros ramosus medius, Eucladoceros ctenoides vireti. Leur étude biométrique et morphologique est présentée : pour les deux espèces les plus petites, "C. " philisi et C. Ramosus, le meilleur critère de différenciation des os post-crâniens reste la taille. Par comparaison avec des espèces récentes il semble bien que "C. " philisi fasse partie de la lignée évolutive aboutissant aux daims actuels ; le Chital des Indes (Axis axis) pourrait,lui aussi, avoir des liens de parenté avec l'espèce villafranchienne. Leptobos ealtus merlai est le seul Boviné connu à Saint-Vallier : ses restes sont présents dans les deux niveaux fossilifères du gisement. Comme pour les Cervidés, les ossements provenant d'un niveau sont très proches de ceux de l'autre, aussi bien en taille qu'en morphologie. L'étude taphonomique représente une nouveauté pour le site : elle permet d'affirmer que les lentilles fossilifères se sont formées par l'action de l'eau, qui a entraîné les restes dans les lieux les plus propices à leur accumulation. L'examen des traces sur les os et en accord avec un recouvrement rapide les sédiments. La formation des bancs durcis carbonatés, dans lesquels sont pris les restes, a favorisé la conservation des fossiles. Les diagrammes d'âge montrent que les causes de mortalité étaient attritionnelles (prédation de la part des Carnivores, vieillesse, maladies). Aucune trace d'Hominidé (ossements ou présence d'industrie) ni d'activité humaine n'a été retrouvée ; la présence de l'Homme n'est pas nécessaire, non plus, pour expliquer les accumulations ou les traces sur les os.