Contribution à l'étude de l'évolution des gènes codant la somatostatine chez les vértébrés : mise en évidence chez les amphibiens et les dipneustes d'un nouveau variant de somatostatine muni d'un résidu proline en position deux
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La somatostatine est un peptide de 14 acides aminés (SS-14) qui, en tant que neuromédiateur ou neurohormone exerce de multiples effets, aussi bien dans le cerveau que dans les organes périphériques. Initialement isolée chez les mammifères, la SS-14 a ensuite été retrouvée, sans modification de séquence, dans tous les groupes de vertébrés. Divers variants de somatostatine, issus de gènes distincts, ont été par ailleurs mis en évidence chez plusieurs espèces de poissons. Toutefois, chez les tétrapodes, il était généralement admis qu'il n'existait qu'un seul gène de somatostatine. A l'occasion du présent travail, nous remettons en cause cette conception en montrant l'existence chez la grenouille Rana ridibunda de deux gènes distincts de somatostatine. Le premier code la SS-14 classique (SS1), tandis que le second code le variant [Pro2, Met13]SS-14 (SS2). Par ailleurs, nous mettons en évidence, chez le dipneuste Protopterus annectens, l'équivalent du gène SS2, qui code pour un nouveau variant de séquence [Pro2]SS-14. Le caractère orthologue des SS2 de grenouille et de dipneuste s'appuie sur les observations suivantes : I) la présence dans la séquence des deux peptides d'un résidu proline en position 2 ; II) un taux de similitude relativement élevé entre les séquences de leurs précurseurs ; III) une expression de leurs gènes presque exclusivement limitée au système nerveux central, contrairement aux gènes de type SS1 qui sont également exprimés dans le pancréas et le tractus gastro-intestinal. L'existence d'un gène SS2 à la fois chez les amphibiens et chez les dipneustes montre que la duplication dont ce gène est issu est antérieure à l'émergence des tétrapodes. De telles conclusions sont confortées par la présence, récemment établie, d'une PSS2 chez les téléostéens. Par ailleurs, la découverte chez les mammifères de la cortistatine, un nouveau peptide visiblement apparenté à la SS2, montre que le gène de la PSS2 existe probablement chez tous les ostéichthyens.