Réponse des communautés microbiennes d'un sol sahélien à la modification de ses habitats : cas de l'activité de construction d'un termite humivore Cubitermes niokoloensis
Institution:
Lyon 1Disciplines:
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L'objectif de ce travail est de caractériser l'impact des activités de construction d'un termite humivore (Cubitermes niokoloensis) sur la communauté microbienne d'un sol de savane sub-saharienne. La termitière a été considérée comme un site microbien hétérogène à l'échelle des compartiments du nid (murailles interne et externe) ainsi qu'à l'échelle des microhabitats (agrégats). Par rapport au sol de savane, la termitière est considérablement enrichie en carbone (5 fois), azote (10 fois) et carbonhydrate (4 fois). Elle est également enrichie (5 fois) en particules fines (argiles et limons). L'activité de construction des termites humivores résulte en la formation de deux nouveaux micro-environnements dans les agrégats limoneux-sableux (20-50 micromètres ; 50-200 micromètres) où sont concentrés respectivement près de 50 % du carbone total et 37 % du glucose total du nid. L'activité de construction des termites a pour conséquence une augmentation significative de la densité (2,5 fois) et de la distribution des bactéries surtout dans les agrégats grossiers (>20 micromètres). L'analyse de la structure génétique par inventaire moléculaire (DGGE, RISA) démontre, quelle que soit l'échelle d'analyse, la grande spécificité de la communauté microbienne du nid principalement composée d'actinomycètes. Cette étude démontre que, via leurs activités de construction, les termites humivores constituent un ingénieur de l'écosystème modèle en savane en modifiant profondément et durablement les habitats microbiens du sol. Le rôle possible de cet îlot de fertilité au sein de la savane est discuté.