thesis

Centaurea corymbosa : chronique d'une extinction annoncée

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Jan. 1, 1997

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Tours

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Centaurea corymbosa pourret (asteraceae) est une espèce végétale endémique de seulement 3 km#2, sur le massif de la Clape, dans l'Aude. Six populations, qui occupent des falaises calcaires, distantes de 300 m a 2 km, comprennent chaque année de quelques individus reproducteurs a environ 200, pour un total de 500. Afin de comprendre le fonctionnement des populations de cette espèce, dans une perspective de conservation, une approche multi-disciplinaire a été utilisée. La synthèse de résultats démographiques, écologiques, et de génétique des populations, nous permet de mieux comprendre les causes et les conséquences de la rareté de C. Corymbosa. C. Corymbosa est probablement issue d'une espèce répandue, C. Maculosa. Isolée depuis longtemps, C. Corymbosa s'est morphologiquement différenciée de C. Maculosa, et adaptée au milieu particulier que représentent les falaises du massif de la Clape. Actuellement, la métapopulation C. Corymbosa a une dynamique très lente étant donné la faible aptitude colonisatrice de l'espèce, due à la faible dispersion des graines, à l'auto-incompatibilité, et à la monocarpie. Il y a peu de chances que ces caractéristiques évoluent étant donné la structure du paysage et la rareté des événements de fondation, bien que de nombreux sites inoccupés, à proximité des populations naturelles, semblent favorables à l'espèce, comme l'ont montré les résultats préliminaires d'une introduction expérimentale. La survie de l'espèce semble donc dépendre de la viabilité des six populations actuelles, qui échangent peu de gènes et sont de petite taille ; elles sont donc soumises à une forte dérive génétique, et les individus y sont probablement assez consanguins. Il semble que la production de graines soit un facteur clé dans les fortes variations d'effectifs observées dans les populations. La production de graines est essentiellement limitée par la disponibilité des ressources et des pollinisateurs. La prédation joue un rôle négligeable. Il est possible également que, dans les plus petites populations, de faibles taux de fécondation résultent d'une faible diversité allélique aux locus d'incompatibilité, et les forts taux d'avortement, d'un fardeau de mutation élèvé. Nous discutons des implications de ces résultats pour la conservation de C. Corymbosa.