La signalisation glucose chez le champignon phytopathogène Sclerotinia sclerotiorum : caractérisation du gène snfS codant pour une protéine kinase
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Lyon 1Disciplines:
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Le champignon phytopathogène Sclerotinia sclerotiorum peut attaquer et macérer un grand nombre d'espèces de plantes grâce à la sécrétion d'une collection d'enzymes lytiques. L'expression de la majorité des enzymes dégradatives de la paroi des plantes est régulée au niveau transcriptionnel et soumis à la répression glucose contrôlée par CRE, un homologue de Mig1p. Chez la levure, la fonction de Mig1p est modulée par phosphorylation due à la protéine kinase Snf1p en réponse aux modifications de conditions environnementales. Cette kinase intervient aussi dans de nombreux phénomènes généraux comme la méiose ou le vieillissement cellulaire. Nous avons cloné le gène snfS de S. Sclerotiorum dans le but de remonter la cascade de signalisation qui indique au champignon la présence de glucose dans le milieu. Le gène snfS code pour une protéine de 765 acides aminés au Pi théorique de 7,4 qui possède toutes les structures caractéristiques d'une sérine thréonine protéine kinase. L'étude en RT-PCR a montré que snfS est exprimé durant la pathogenèse et durant la phase saprophyte à un niveau constant caractéristique d'une expression constitutive. Le cDNA de snfS peut complémenter partiellement le mutant snf1 de la levure car les cellules complémentées ne peuvent utiliser toutes les sources de carbone assimilées par les cellules sauvages. La régulation de l'activité de Snf1p chez la levure est liée à des interactions entre deux différents domaines de la protéine et des sous-unités du complexe enzymatique. En double hybride, des interactions entre deux protéines SNFS ont été détectées et elles interviennent au niveau du domaine régulateur mais pas entre les deux domaines de la protéine. Enfin, la protéine fusion SNFS::GFP apparaît localisée dans tout le cytoplasme et la localisation est partiellement sous le contrôle de la source de carbone présente dans le milieu. Tous ces résultats indiquent que la régulation des homologues SNFS chez la levure et le champignon filamenteux est différente.