Contribution à l'étude de la transmission héréditaire de quelques caractères dans le genre Phytophthora
Institution:
Paris 11Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The genetical basis of host-plant compatibility between the polyphagous species Phytophthora nicotianae f. Parasitica and two of its host-plants (Dianthus caryophyllus and Citrus lemon L. ) is the abject of this work. The first part deals with the factors implied in the expression of parasitic specialization and with the components of pathogenesis. The genetical study is presented in the second part. The examination of nuclear divisions in the gametocysts has confirmed the diploidy of the vegetative stage. The characteristics of the sexual reproduction of the fungus makes the use of genetical markers necessary for determining whether the sexual progenies result from hybridization or selfing. We discuss the value of two types of markers : - mutation for resistance to antibiotics, - biochemical markers such as proteic or enzymatic patterns. Resistances to streptomycin, chloramphenicol, parafluorophenylalanine, modify pathogenicity expression and oogenesis processes. Biochemical markers are better suited for genetic analysis. With such techniques, we have demonstrated the apomictic or selfed origin of some intraspecific F2. Basic compatibility seems to be controlled by recessive or repressed genetical systems. Position effects between linked loci could explain. F1 and F2 disjonctions. Other hypothesis as mobile sequences of genome, are advanced.
Abstract FR:
Le support génétique de la "compatibilité plante-hôte" entre l'espèce polyphage Phytophthora nicotianae f. Parasitica et deux de ses hôtes : Dianthus caryophyllus et Citrus lemon L. , fait l'objet de ce mémoire. La première partie est consacrée aux facteurs intervenant dans l'expression de la spécialisation parasitaire et aux composantes de la pathogénie. Dans la seconde partie est abordée l'étude génétique. L'examen des divisions nucléaires dans les gamétocystes a confirmé la diploïdie du cycle végétatif. Le mode de reproduction sexuée du champignon rend indispensable les marqueurs génétiques, pour déterminer l'origine hybride ou autofécondée des descendants sexués ; l'intérêt de deux types de marqueurs : - mutations pour la résistance à des agents d'antibiose, - marqueurs biochimiques tels que les effecteurs protéiques ou enzymatiques, est discuté. Les résistances à la streptomycine, au chloramphénicol, à la parafluorophenylalanine, modifient l'expression du pouvoir pathogène et les processus d'oogenèse. Les marqueurs biochimiques sont mieux adaptés à l'analyse génétique. Nous avons pu démontrer, par cette technique, l'origine apomictique ou autofécondée de certains F2 intraspécifiques. La compatibilité générale semble contrôlée par des systèmes génétiques à l'état récessif ou réprimé. Des effets de position entre un nombre limité de loci permettent d'interpréter les disjonctions observées en F1 et F2. D'autres hypothèses, comme le rôle de séquences mobiles du génome, sont avancées.