thesis

Administration d'acide kainique chez le rat : un modèle d'étude de l'épilepsie et de la pathologie du système limbique

Defense date:

Jan. 1, 1988

Edit

Institution:

Paris 11

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Pas de résumé disponible.

Abstract FR:

Les travaux présentés dans ce manuscrit sont ceux d'une étude pluridisciplinaire destinée à montrer que des Injections intra-amygdallienne ou parentérale d'acide kaînique, (AK), substance neuroexcitatrice analogue du glutamate, peuvent être utilisées, chez le rat, comme modèles d'étude de l'épilepsie du lobe temporal et de la pathologie cérébrale associée à cette maladie. En effet ces injections Induisent des crises à début focal dans le système limbique, pouvant secondairement se généraliser. Ces crises 1) sont associées à une hyperactivation du système limbique et de structures liées sur le plan anatomique avec celui-ci; 2) sont suivies de dégénerescences de structures (Iimbiques) également sensibles à l'épilepsie chez l'homme, la plus vulnérable étant, comme chez l'homme, la corne d'Ammon hippocampique, en particulier son champs CA3. Utilisant ces modèles, nous montrons que la pathologie Induite par des doses convulsivantes d'AK est bien liée à l'activité épileptique, et non à une action neurotoxique directe. Celle présente dans la région CA3 de la corne d'Ammon ne résulterait pas de phénomènes d'hypoxie/ischémie lors des crises, mais d'autres facteurs dépendant vraisemblablement de l'hyperactivation des fibres moussues innervant cette région. Nous montrons que chez l'homme, comme chez le rat, ces fibres sont intimement associées à des sites spécifiques pour I'AK. Les fibres moussues et ces sites pourraient jouer un rôle fondamental dans la génèse de crises du lobe temporal et dans leur propagation; le ligand endogène des sites spécifiques pour I'AK n'a pu cependant être déterminé. Enfin, nous montrons chez le rat que la «sclérose» de la corne d'Ammon peut être suivie de phénomènes de plasticité de l'hippocampe, avec réorganisation de la distribution des fibres moussues et des sites pour I'AK ou pour une substance neuroexcitatrice endogène. Cette création de circuits excitateurs aberrants à proximité de la région lésée pourrait être à l'origine du maintien de l'épileptogénicité du tissu, même après lésion du foyer épileptogène, et rendre en partie compte des crises spontanées observées dans ces conditions et de l'aggravation évolutive des lésions cérébrales "épileptiques".