Abstract FR:

Chez les fourmis, la cohesion du groupe social, son organisation, sont en grande partie basees sur les mecanismes de reconnaissance mutuelle entre ses membres. Cette discrimination repose sur des signaux chimiques, qui peuvent etre en partie des variations dans la proportion de certains hydrocarbures cuticulaires. Une analyse ethologique des interactions agonistiques individuelles et collectives, chez diverses especes de leptothorax, a permis de montrer que la fermeture est plus ou moins rigoureuse selon les partenaires qui sont confrontes. Les jeunes societes de messor barbarus sont assez tolerantes; les colonies polygynes se montrent plus frequemment ouvertes que les colonies monogynes. La fermeture est stricte chez camponotus lateralis. Les signaux chimiques impliques dans les mecanismes de reconnaissance, les quantites relatives de certains hydrocarbures cuticulaires, sont sous le controle de l'environnement social: des individus de l. Lichtensteini maintenus en semi-isolement ou vivant dans une colonie etrangere pendant un certain temps ne sont ensuite plus reconnus par leurs surs. On enregistre une derive chimique du profil d'hydrocarbures des ouvrieres de 2 moities d'une colonie, lorsque la reine est maintenue dans la meme moitie. Chez m. Barbarus, la reine a un impact sur la signature chimique des ouvrieres. Cette signature est egalement sous controle genetique: les ouvrieres de l. Lichtensteini sont capables de reconnaitre des individus apparentes qu'elles n'ont jamais rencontres auparavant