thesis

Bilan de dix années de recherches en génétique appliquée à l'amélioration du mil Pennisetum typhoïdes (Burm. ) Stapf & Hubb. Au Sénégal

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Paris 11

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

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Abstract FR:

Le bilan de dix années de recherches en génétique appliquée à l'amélioration du mil (Pennisetum typhoïdes) a été dressé par l'auteur. Prenant la suite de plusieurs autres programmes exécutés au Sénégal avant 1976, le travail présenté a tout d'abord procédé à l'analyse de la valeur du matériel hérité et des variétés qui en sont issues avant d'aborder la question majeure qui se posait alors à savoir le problème du type de mil à créer. L'étude de la structure des futures variétés GAM, a mis en évidence l'intérêt des tests d'aptitude à la combinaison entre les structures parentales. Les résultats obtenus montrent que les lignées héritées des programmes précédents pour être utilisables doivent être élargies à d'autres constituants. La voie de sortie pour constituer des variétés a finalement été celle d'une confrontation des effets d'hétérosis et des observations visuelles effectuées sur le terrain. On a ainsi pu constater que dans tous les croisements choisis, l'un au moins des parents possédait une bonne valeur d'aptitude générale à la combinaison, ce qui a permis d'utiliser un nombre de structures F1 plus important pour poursuivre la création variétale. Parmi les variétés d'un type particulier élaborées, GAM 8301, GAM 8201 et GAM 8501 ont été respectivement élargies aux populations 3/4 africaines : 3/4 Ex. Bornu, 3/4 Souna et ¾ Haini Kirei. Avec ces variétés, le remplissage de l'épi a été considérablement amélioré. Parallèlement, une autre variété de structure plutôt consanguine, la GAM 8203 ou H7-66 s'est montrée performante et stable par comparaison à des structures normalement plus hétérogènes : témoins locaux et variétés synthétiques (IBV 8001 et IBV 8004) de I'ICRISAT. La variété GAM 8203 ou H7-66, conserve sa productivité dans la zone centrale de Bambey si l'on maintient en même temps la taille optimale. L'étude des relations entre l'architecture et le rendement sur une collection de mils de formes et d'origines variées a montré que les conditions environnementales sont largement impliquées dans les variations du rendement. La productivité d'un mil cultivé au Sénégal se réalise invariablement et globalement au niveau de deux caractères importants : le poids des épis et le poids de 1. 000 grains. Cependant la plante développe des stratégies différentes d'une zone à l'autre. Les résultats obtenus pour respectivement, la zone sèche de Louga (isohyètes inférieures à 400 mm/an), la zone de Barn­ bey centrale (isohyète de 400 à 600 mm/an) et la zone plus humide de Nioro au Centre Sud (isohyète de 700 à 850 mm/an) reposent le problème de la généralisation du mil nain pour le Sénégal et celui de la valeur du gène D2 d2. Si ce type d'architecture semble être une bonne solution pour la zone plus sèche, il ne peut être utilisé pour les zones plus humides où la production de paille est importante pour accroître la productivité des plantes. Le nanisme qui semble convenir aux zones sèches passe par une diminution du nombre d'entrenœuds. Les indices de sélection sont formulés pour les trois zones écologiques. Ce travail a en outre mis en évidence la nécessité de la diversification de la base génétique du matériel végétal de travail et la nécessité de l'organisation et de la conservation de ces ressources pour développer un programme d'amélioration du mil. Au total sept nouvelles variétés qui sont à différents niveaux de vulgarisation ont été créées et ce pour la première fois depuis 1969.