Caractérisation in vitro et in vivo des enzymes de dégradation des odorants chez les insectes
Institution:
Paris 6Disciplines:
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Abstract FR:
La communication phéromonale chez les insectes constitue un modèle de choix pour l’étude des bases moléculaires de la réception olfactive. Sa spécificité serait assurée dès le niveau antennaire, par l’intervention de protéines impliquées dans les évènements récepteurs et périrécepteurs, dont les enzymes de dégradation des odorants (Odorant-Degrading Enzymes ; ODEs) et des phéromones (Pheromone-Degrading Enzymes ; PDEs). Ces enzymes permettraient l’inactivation du signal odorant. Durant ma thèse, j’ai caractérisé une diversité insoupçonnée de carboxyl/cholinestérases dans les antennes du Lépidoptère Spodoptera littoralis. Leurs patrons d’expression ont permis de sélectionner les candidats présentant une fonction chimiosensorielle. Deux protéines, SlCXE7 et SlCXE10, ont été produites puis testées vis-à-vis d’odorants de type acétates. SlCXE7 est une PDE qui hydrolyse deux composés phéromonaux mais également, avec une affinité moindre, un composé végétal. SlCXE10 est une ODE dégradant peu les composés phéromonaux mais bien l’odeur de plante. Ces enzymes sont inductibles par une exposition à leurs substrats volatils. J’ai participé à la caractérisation in vivo d’une PDE : l’estérase 6 de Drosophila melanogaster. L’absence de cette enzyme dans les sensilles olfactives entraîne une modification de réponse des neurones à une phéromone, le cis-vaccenyl acétate (cVA). L’effet anti-aphrodisiaque lors de la cour homosexuelle et le comportement agressif des mâles lors d’interactions sociales, induits par le cVA, sont renforcés. Les résultats in vivo sont en accord avec ceux obtenus in vitro et démontrent l’importance des ODEs/PDEs dans la perception olfactive et phéromonale