thesis

Etude électrophysiologique du contrôle GABAergique de la cellule mélanotrope : effets du GABA sur l'activité bioélectrique et modulation du récepteur GABA(A) par les stéroïdes

Defense date:

Jan. 1, 1997

Edit

Institution:

Rouen

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Pas de résumé disponible.

Abstract FR:

Les cellules mélanotropes du lobe intermédiaire de l'hypophyse secrètent l'α-mélanocyte-stimulating-hormone (α-MSH). Chez la grenouille, le GABA, via l'activation des récepteurs GABA(A)(RGABA(A)), provoque une stimulation transitoire suivie d'une inhibition de la libération d'α-MSH. Nous avons donc recherché les bases ioniques de cette réponse sécrétoire biphasique. Nous avons également étudié la modulation du RGABA(A) par divers stéroïdes. Les résultats montrent que la déhydroépiandrostérone (DHEA), libre ou sous la forme d'ester sulfate, ainsi que le sulfate de prégnènolone inhibent le courant évoqué par le GABA (IGABA). A l'inverse, les 3α-isomères des prégnanes potentialisent IGABA, en agissant sur un site extracellulaire distinct du site de liaison des benzodiazépines. A forte concentration (10 m), la prégnanolone induit une inhibition de IGABA liée à une accélération de la désensibilisation de la conductance au [Cl-]. De plus, à forte concentration, la prégnanolone active directement le RGABA(A). L'utilisation de la technique de patch perforé à la gramicidine, qui préserve la concentration physiologique intracellulaire en ions (Cl- ([Cl-]i), a révélé que le GABA dépolarise les cellules mélanotropes en générant un efflux de Cl-. La dépolarisation exercée par le GABA (0. 1 a 1 m) s'accompagne de potentiels d'action. A plus forte concentration (5 a 10 m), le GABA induit un effet de shunt abolissant complètement l'activité électrique. Parallèlement, le courant évoqué par le GABA provoque, par lui-même, une redistribution de Cl- à l'origine d'une dérive progressive de [Cl-]i. En conclusion, nos résultats démontrent pour la première fois que le GABA est un neurotransmetteur dépolarisant dans les cellules mélanotropes. Les stéroïdes exercent une modulation bidirectionnelle et stéréospécifique du RGABA(A). La dépolarisation évoquée par le GABA est à l'origine d'une activation des canaux calciques membranaires et du pic de sécrétion. A forte concentration de GABA, ou en présence d'un stéroïde potentialisateur, la dépolarisation est suivie d'un effet de shunt, probablement responsable de la phase inhibitrice de la réponse sécrétoire. De plus, les flux de Cl- activés par le GABA changent durablement la [Cl-]i, ce qui peut conduire à un rétrocontrôle négatif de la réponse à ce neurotransmetteur, in vivo.