Abstract FR:

Dans les nodosites racinaires de legumineuses, les bacteroides formes symbiotiques de rhizobium sont isoles du cytoplasme vegetal par la membrane peribacteroidienne qui delimite ainsi les symbiosomes. Des essais de transport avec des symbiosomes et des vesicules membranaires, purifies en milieu riche en mannitol, ont permis de mettre en evidence sur la membrane peribacteroidienne une activite de transport de dicarboxylates vraisemblablement regulee par le calcium ainsi qu'une forte permeabilite au glucose. Ces substances constituent donc des substrats carbones potentiels des bacteroides in vivo. Cette membrane est par ailleurs fortement selective et empeche l'absorption par le microsymbiote de nombreuses molecules dont le glutamate, l'asparte, le citrate ou le benzoate. Elle ne permet egalement pas l'echange d'acide aminolevulinique, precurseur de l'heme, bien que cela ait ete envisage dans le cadre de la synthese de la leghemoglobine. Cette membrane se desagrege neanmoins rapidement lors des premiers stades de senescence. Des reactions de type radicalaire, generees par la leghemoglobine ou le fer libre, sont susceptibles de se produire in vivo. Ces deux especes peuvent toutes deux initier in vitro une peroxydation des lipides membranaires mais seuls les ions fer induisent une forte augmentation du transport de succinate par des symbiosomes purifies en milieu riche en chlorure de sodium. La membrane peribacteroidienne joue donc un role cle dans les nodosites et sa degradation parait fortement impliquee dans la degenerescence de la symbiose legumineuse-rhizobium