thesis

Homéostasie intestinale après infection par T. Gondii : interaction entre les lymphocytes de la lamina propria (LPLs) et les lymphocytes intraépithéliaux (LIEs)

Defense date:

Jan. 1, 2002

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Institution:

Tours

Disciplines:

Abstract EN:

Oral infection with Toxoplasma gondii (T. Gondii) triggers a robust intestinal immune response associated with a number of well-described immunologic events. The immune response involves inflammatory and regulatory components, which control both the parasite dissemination and the inflammatory process. In synergy with intestinal epithelial cells, lamina proprié CD4+ T cells are an important componant of this intestinal process. CD40-CD154 interaction and IL-12 expression appear to be essential for the induction of this intestinal immune response. The inflammatory process limits the parasite proliferation and leads to cyst formation into the host tissues. In order to survive against its own inflammatory response, the host generates several intestinal immunoregulatory events, which control the intestinal homostasis. TGF-β-producing intraepithelial lymphocytes modulate the inflammation by controlling both la mina propria CD4+ T cell and epithelial cell activation. At day 7 after oral infection with T. Gondii cysts, unmanipulated C57BL/6 mice fail to regulate this inflammatory process and evelop an acute lethal ileitis. It is the collapse of gut homeostasis that is also the major cause of the chronic intestinal inflammatory bowel disease (IBD) in human. One hypothesis for the pathogenesis of IBD is thas disease is due to an abnormal response of the gut immune system to some antigens from the normal mucosal microflora. Thus, this pattern-driven ileitis model has many histological and immunological characteristics of human Crohn's disease and may be particularly useful for a better understanding of the immunopathogenesis of this human pathology.

Abstract FR:

Lors de l'infection orale par le parasite T. Gondii, la réponse immunitaire intestinale générée fait intervenir des éléments effecteurs initiateurs et régulateurs de l'inflammation, qui interagissent entre eux à la fois pour combattre l'infection et contrôler la réponse inflammatoire. L'infection conduit à la libération massive de chimiokines par les entérocytes, permettant le recrutement accru des cellules inflammatoires dans l'intestin. Les lymphocytes CD4+ de la lamina proprié en synergie avec les entérocytes ont une fonction pro-inflammatoire Th1 intense car ils sécrètent de grande quantité de cytokines inductrices de l'inflammation, tel que l'IFN-y et le TNF-α. L'interaction CD40-CD154 et la production d'IL-12 sont indispensables à l'initiation de cette réponse immunitaire intestinale. Le développement de la réponse immune tend à supprimer le parasite, tout du moins d'en limiter la prolifération et d'induire son enkystement, phase latente du parasite qui lui permettra également de survivre dans l'hôte. A fin de survivre à sa propre réponse inflammatoire, l'hôte met en jeu une série de mécanismes modulateurs qui participent majoritairement au retour à l'homéostasie. Les lymphocytes intraépithéliaux ont une activité régulatrice puissante et modulent l'inflammation en agissant sur l'activation des celllules T CD4+ de la lamina proprié et des entérocytes par la production massive de TGF-β. Chez la souris C57BL/6 cette réponse immunitaire est mal contrôlée et conduit à son débordement, puis au développement d'une pathologie intestinale létale dans une période de 7 à 9 jours après infection. Par la localisation des lésions, son aspect immunologique, infectieux et génétique, la pathologie générée par le parasite T. Gondii chez la souris C57BL/6 partage de nombreuses caractéristiques avec la maladie de Crohn chez l'homme. Ce modèle d'iléite expérimentale pourrait ainsi constituer un outil indispensable pour l'étude de cette pathologie humaine.