Abstract FR:

Deux moyens de lutte contre le paludisme ont ete abordes: l'un, contre le moustique anophele (anopheles stephensi), vecteur du parasite, l'autre contre le parasite lui-meme (plasmodium yoelii yoelii). Dans un premier temps, la comparaison de 5 souches d'anopheles a ete effectuee par electrophorese d'isoenzymes. Un total de 16 genes et de 32 alleles permet de differencier les populations en 2 groupes. Neuf genes d'esterases ont ete mis en evidence. Deux de ces genes confirment la distinction deja etablie, entre les souches g 3, sensible, et blue, refractaire au plasmodium. Puis on a montre qu'une esterase specifique des males, revelee par electrophorese, etait localisee dans les glandes accessoires de ceux-ci. Le traitement des femelles par un extrait contenant cette esterase et visant a inhiber la receptivite des femelles vis-a-vis des males a ete negatif. Par contre, le traitement des femelles par un extrait acetonique de males, favorise la fecondation: une substance aphrodisiaque serait responsable de cette action. Enfin, nous avons mis au point une technique qui consiste a reperer le parasite (plasmodium) dans le moustique grace a sa lactate deshydrogenase specifique (ldhp), revelee par electrophorese: le parasite peut etre detecte pendant toute la duree du cycle de developpement parasitaire. Cette methode d'electrophorese est applicable, donnant une reponse rapide en terme d'absence ou de presence du parasite. Sa facilite d'utilisation, son faible cout, l'appareillage tres restreint necessaire a son application, font qu'elle devrait etre une methode de choix sur le terrain, devant permettre aux chercheurs de determiner rapidement, le taux de moustiques infectes d'une population anophelienne