Étude d'un ectoparasitoïde solitaire Dinarmus basalis Rond (Hym. Pteromalidae) en situation de compétition intra- et interspécifique : activité reproductrice et réponses comportementales
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Dinarmus basalis est un ectoparasitoïde solitaire se développant sur les stades larvonymphals de coléopteres bruchidae, notamment de Bruchidius Atrolineatus, infeodés aux graines de légumineuses en Afrique de l'Ouest. D. Basalis peut contrôler les effectifs de ces bruchidae dans les stocks de graines de niebe. Au cours du stockage, le nombre de femelles D. Basalis et E. Vuilleti, une espèce sympatrique compétitrice, augmente. Cette situation favorise la compétition intra- et interspécifique au niveau des hôtes disponibles et peut conduire les femelles D. Basalis à superparasiter et multiparasiter. Les capacités de discrimination intraspécifique et interspécifique des femelles ont été démontrées au niveau comportemental et reproducteur. Ainsi, elles pondent préférentiellement sur les hôtes sains, excepté si l'hôte est parasite depuis peu. Lorsque seuls des hôtes parasites sont disponibles, le taux de superparasitisme dépend des chances de survie de l'oeuf pondu. L'évitement du multiparasitisme est d'autant plus marqué que D. Basalis a de faibles chances de gagner la compétition contre E. Vuilleti. La présence de certains hôtes parasites dans l'aire exploitée par une seule femelle induit une diminution significative de sa fécondité et l'apparition du phénomène de résorption ovocytaire. En réponse aux variations de la qualité de l'hôte, la femelle modifie également le taux sexuel de sa descendance. La discrimination intra- et interspécifique de l'hôte est réalisée par les chimiorécepteurs gustatifs portés par l'ovipositeur. Elle s'appuie sur la perception de plusieurs types de marquage présents au niveau de l'hôte et/ou sur la graine. Les stratégies d'exploitation de l'hôte varient avec la présence de conspécifiques. Lorsque la densité de femelles augmente dans le milieu, que les hôtes soient sains ou parasites, la fécondité des femelles présente des variations limitées mais, le taux sexuel de la descendance augmente. La signification adaptative des résultats est discutée en référence aux modèles d'optimal foraging et de local mate competition