thesis

Effets immunomodulaters de la consommation de produits laitiers fermentes : role des bacteries lactiques

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Jan. 1, 1997

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Institution:

Paris 7

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Le but de ce travail est de montrer, chez le rat et chez l'homme, si l'ingestion d'aliments riches en bacteries non pathogenes est susceptible d'intervenir sur certaines fonctions immunitaires et en particulier sur la production d'interferon. In vivo chez le rat, l'ingestion d'un regime enrichi en yaourt pendant un mois entraine : (i) une augmentation de la production d'interferon- par les lymphocytes des plaques de peyer et de la rate quand ils sont incubes avec les bacteries du yaourt (lactobacillus bulgaricus et sreptococcus thermophilus) ou avec la concanavaline a ; (ii) un plus haut niveau de proliferation des cellules de plaques de peyer, sanguines et de la rate, en reponse aux bacteries et a la concanavaline a ; (iii) une elevation du nombre des lymphocytes b dans les plaques de peyer. In vivo chez l'homme, la consommation reguliere de yaourt pendant 15 jours, induit une production d'interferon comme l'indique une augmentation de l'activite 2-5a synthetase des cellules mononucleees sanguines. Cette stimulation vient s'ajouter a celle existante dans des conditions physiologiques normales chez le sujet sain. In vitro, les cellules mononucleees sanguines humaines produisent des cytokines en presence de diverses bacteries utilisees dans la fabrication des laits fermentes. Les quantites des cytokines produites dependent de l'espece bacterienne et de la cytokine. Streptococcus thermophilus est la seule bacterie a avoir un effet important sur toutes les cytokines etudiees (ifn-,il-1, il-6 et tnf-). Les mecanismes de reconnaissance de cette bacterie par les cellules mononucleaires font intervenir les monocytes et les co-recepteurs cd4 et cd8. En effet, la production d'interferon- est reduite par la diminution de la quantite des monocytes incubes. Elle est aussi diminuee de 76% et 62% par l'addition des anticorps anti-cd4 ou anti-cd8 dans le milieu de culture. La reconnaissance de sreptococcus thermophilus fait donc intervenir la voie cmh ii et d'une facon inattendue la voie cmh i. Le muramyl dipeptide composant de la paroi bacterienne pourrait expliquer la part reconnue par les lymphocytes cd4+. La consommation d'un aliment riche en bacteries non pathogenes est capable d'agir sur le systeme immunitaire intestinal qui vraisemblablement communique cette activation au systeme immunitaire systemique. Ceci expliquerait les effets du yaourt que nous avons observes au niveau sanguin (chez l'homme et le rat) et de la rate (chez le rat).