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Phylogénie et biogéographie des Sisoridae et des Amphiliidae (Pisces: siluriformes) : deux familles de poissons-chats torrenticoles

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Jan. 1, 1997

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La phylogénie des amphiliidae et des sisoridae a été étudiée sur la base de caractères ostéologiques par la méthode de parcimonie. Les résultats pour les sisoridae indiquent que : (1) les poissons glyptosternoides forment un groupe monophylétique : (2) glyptosternum est le genre le plus primitif ; (3) quelques caractères externes sont adaptatifs en liaison avec l'écologie, aussi sont-ils non congruents avec la polarité des caractères ostéologiques ; (4) pareuchiloglanis n'est pas un groupe monophylétique. Ce genre forme un ensemble monophylétique quand on l'associe avec les genres pseudexostoma et oreoglanis. Les résultats de l'étude pour les amphiliidae indiquent que: 1) les amphiliidae ne forment pas un groupe monophylétique ; les deux sous-familles des amphiliinae et doumeinae sont séparées par les sisoridae euchiloglanis (avec la plupart des glyptosternoides) et glyptothorax (avec la plupart des non-glyptosternoides) ainsi que le bagridac leptoglanis (+ zareichthys) ; 2) aucune synapomorphie n'a été trouvée pour la sous-famille des amphiliinae. Paramphilius est le genre le plus primitif ; 3) les cinq genres de la sous-famille des doumeinae constituent un groupe monophylétique qui est le groupe frère d'un clade constitue par les genres glyptothorax et leptoglanis. Doumea est le doumeinae le plus primitif. Une approche de systématique moléculaire a été réalisée sur les sisoridae par le séquençage partiel du gène du cytochrome b. Environ 350-bp de ce gène sont obtenues sur 9 espèces de la famille qui représentent 8 genres. Tout l'ADN génomique est extrait à partir d'échantillons fixes au formaldéhyde. Dans l'arbre de strict consensus, nous pouvons trouver que bagarius est le genre le plus primitif, et qu'il est le groupe-frère de tous les autres taxons étudiés. Dans ce cladogramme moléculaire, les poissons glyptosternoides ne sont pas monophylétiques bien qu'ils soient définis par 13 apomorphies ostéologiques. Pour certains nœuds, le soutien de bootstrap est faible. Les phylogénies obtenues avec les caractères moléculaires et morphologiques sont donc différentes. Les analyses biogéographiques sont tentées pour les sisoridae et les amphiliidae. Pour les sisoridae, le résultat indique que les poissons glyptosternoides se sont développés à partir d'un ancêtre proche de glyptothorax dans des rivières a fort courant, descendant des monts qinghai et du plateau tibétain. Quand ces régions se sont graduellement élevées au cénozoïque, l'ancêtre présumé, oblige de vivre dans des conditions très différentes a donné les glyptosternoides primitifs. Le deuxième soulèvement a provoqué un isolement responsable de l'apparition du genre euchiloglanis. Le troisième soulèvement, le mouvement orogénique post-himalayen, par sa plus grand échelle et sa forte altitude, a énormément affecté la spéciation des poissons glyptosternoides. Les formes ancestrales proches d'euchiloglanis ont colonise différentes rivières. Pour les amphiliidae, les hypothèses de vicariance et de dispersion sont examinées. Le résultat de l'analyse explique le modèle de distribution des deux familles des sisoridae et des amphiliidae par un processus de vicariance. Les sisoridae ont probablement le même ancêtre que les doumeinae, les premiers se distribuant en Asie par le glissement du sous-continent indien. La distribution des schilbeidae, des clariidae et des bagridae pourrait alors être expliquée par le même modèle que celui des amphiliinae-sisoridae-doumeinae.