Abstract FR:

Dans notre travail, nous avons aborde l'etude de la reponse allogenique selon deux approches : (1) en localisant les residus d'une molecule de classe i qui interviennent dans la reconnaissance de cette molecule par les recepteurs des cellules t (tcr) ou b (immunoglobulines) alloreactives et (2) en identifiant les residus de la molecule qui sont impliques dans l'induction d'une reponse allogenique cytotoxique ou humorale. Le modele que nous avons choisi pour notre etude est la molecule murine k#d, et une serie de 25 mutants ponctuels de cette molecule produits par mutagenese dirigee. Les mutations realisees sont toutes des substitutions par des alanines et sont reparties sur les helices et les feuillets formant le site de fixation du peptide antigenique. Les genes mutes ont ete transfectes dans des fibroblastes l, permettant de disposer d'un panel de cellules exprimant diverses molecules k#d mutees. Ce modele nous a permis d'aborder la premiere question en testant l'incidence de ces mutations sur la reactivite de clones t cytotoxiques et d'anticorps monoclonaux alloreactifs anti-k#d, et la deuxieme en testant la capacite des differentes molecules k#d mutees a induire une reponse t cytotoxique ou humorale chez des souris exprimant la molecule k#d sauvage. L'ensemble des resultats ont permis d'evaluer l'implication des determinants antigeniques de la molecule de classe du cmh dans la reponse allogenique. Ils ont montr2 : (1) le role majeur des residus des feuillets dans la reconnaissance d'une molecule de classe i par des clones t et des anticorps monoclonaux alloreactifs et (2) l'importance des residus des helices dans l'induction d'une reponse allogenique cytoxique, et peut-etre aussi humorale, suggerant que la densite d'un determinant plutot que sa nature serait importante pour l'induction d'une reponse allogenique primaire.