Abstract FR:

Le cycle biogeochimique d'une pessiere d'abord peu deperissante (1982-86), puis l'impact hydrologique et hydrochimique de sa coupe (1987-94) ont ete etudies avec une hetraie en reference. L'analyse des flux a l'echelle de la parcelle ou du bassin (flux biologiques, pedologiques, hydrochimiques) a permis le calcul des flux de prelevement par la vegetation, et du flux d'alteration equilibrant les bilans. Durant l'existence de la pessiere, mg, k et p revelent un flux d'alteration modere (respectivement de 2. 5, 2. 0 et 1. 0 kg. Ha#-#1. An#-#1) qui, malgre sa modestie, est compatible avec les besoins de la foret. En revanche, ca, n et s s'accumulent dans le sol (respectivement de 8. 3, 5. 9 et 18. 0 kg. Ha#-#1. An#-#1). La coupe a provoque une augmentation des ecoulements (de 140 et 100 mm. An) ainsi que des sorties hydrochimiques supplementaires qui, cumulees sur 8 ans, ont ete fortes pour n et ca (180 et 90 kg. Ha#-#1) et moderees pour k, na et mg (de 12 a 30 kg. Ha#-#1). A l'inverse, cl et s se sont accumules (10 et 23 kg. Ha#-#1). En fait, les flux des elements liberes lors de la mineralisation des litieres et des remanents contrebalancent les pertes hydrochimiques. Finalement le bilan au niveau du sol est equilibre pour n, k, ca et s. Ainsi, le maintien des remanents sur le site constitue une ressource indispensable pour garantir la fertilite du milieu, et permettre un developpement durable des ecosystemes resineux d'altitude