thesis

Les merophores des plasmodium de rongeurs et les phénomènes de latence

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Jan. 1, 1998

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Depuis plusieurs années, des expériences nombreuses et diverses ont fait supposer l'existence, vraisemblablement dans les lymphatiques, de formes de latence chez les plasmodium de muridae. Ces hypothèses sont confirmées expérimentalement par la mise en évidence, dans le réseau lymphatique, de différentes formations contenant des merozoites qui résistent aux phénomènes de lyse survenant pour les autres stades parasitaires. Ces merozoites en latence se présentent sous trois formes différentes :- merozoites isoles dans des polynucléaires neutrophiles ; - merozoites isoles dans des macrophages ; - sacs merophores, qui sont des collections de merozoites, devenus souvent extracellulaires, ont conservé leur membrane et contiennent de nombreux merozoites. Dans le cas de P. Y. Nigeriensis (qui se prête mieux à l'expérimentation, car il infecte le rat) ces formations ont été mises en évidence dans le liquide lymphatique qui est toujours infectant lorsqu'il est inocule a des souris neuves (thèse F. Coquelin). La mise en latence des merozoites s'effectue dans différents organes, mais essentiellement dans la rate. Peu de temps après la schizogonie, certains schizontes ou merozoites, sont ingérés par les macrophages ou les polynucléaires et leur abondance est proportionnelle au nombre de schizontes qui ont muri au cours de cette schizogonie. Les trois espèces étudiées sont différentes : P. Y. Nigeriensis a de très nombreux sacs merophores mais pratiquement aucun leucocyte merophore. La grande majorité des sacs merophores semble rejoindre rapidement le sang par la voie des canaux lymphatiques, mais un petit nombre est retenu dans le réseau lymphatique et reste présent, dans des ganglions par exemple, alors que la parasitemie a cessé. P. C. Chabaudi a des sacs merophores et des leucocytes merophores, les uns et les autres en moyenne abondance. P. V. Petteri n'a presque aucun sac merophore mais seulement des merozoites isolés dans des macrophages merophores et surtout des neutrophiles merophores. Cependant, les différences entre, d'une part, P. Yoelii et P. Vinckei qui, chez l'hôte naturel, ont des infections sporadiques et, d'autre part, P. Chabaudi qui reste constamment présent dans le sang du rongeur, ne sont pas expliquées puisque les formes de latence de P. Chabaudi sont intermédiaires entre celles de P. Yoelii (sacs merophores) et celles de P. Vinckei (leucocytes merophores). Les plasmodium murins sont très proches de ceux des primates et en particulier de ceux de l'homme. Les phénomènes de latence, les infections chroniques et les recrudescences sont analogues chez l'homme et le rongeur et il parait improbable que le mécanisme en soit diffèrent et que l'existence de merozoites circulant sous une forme ou une autre dans le réseau lymphatique soient particuliers aux paludismes murins.