Effets d'un analogue de la somatostatine, l'octréotide sur la pathogénicité à court et long termes de l'infection par Cryptosporidium parvum dans un modèle de raton nouveau-né immunocompétent
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Le syndrome de l'intestin irritable post-infectieux (SU-PI) est décrit comme survenant après des épisodes de gastro-entérite aiguë telles qu'une infection par Cryptosporidium parvum. Les mécanismes physiopathologiques du SII comprennent une hypersensibilité viscérale, une activation persistante des réponses immunitaires intestinales muqueuses, une hyperplasie des cellules entérochromaffines et des mastocytes, et des changements fonctionnels ou structurels du système nerveux entérique. Notre objectif était d'étudier les effets d'un analogue agoniste de la somatostatine, l'octréotide, sur l'hypersensibilité jéjunale, et l'accumulation des immunocytes et des fibres nerveuses entériques dans un modèle de rat immunocompétent non sevré d'infection par Cryptosporidium parvum, et d'enquêter sur la modulation à court et à long terme de l'expression des sous-types de récepteurs de la somatostatine dans le jéjunum de rat. Cette approche explore en outre le rôle du compartiment de la somatostatine dans le contrôle des symptômes qui miment le SIl, et documente le potentiel curatif et préventif de l'octréotide contre les conséquences de l'infection par Cryptosporidium parvum. Dans un modèle de rats immunocompétents, des rats non sevrés âgés de 5 jours sont infectés par voie orale avec des oocystes de l'isolat Nouzilly de C. Parvum. Comparativement aux rats témoins non traités, le traitement par de l'octréotide par injections intrapéritonéales de 50µg/kg/ jour du jour 10 au jour 17 jours post-infection entraîne une amélioration du gain de poids et de la réduction de la consommation alimentaire, une normalisation de l'atrophie des villosités et de l'hyperplasie des cryptes dans le jéjunum, et une réduction de l'accumulation des lymphocytes CD3+ intra-épithéliaux et des mastocytes de la lamina propria (aux jours 37 et 50 post-infection, respectivement), de la densité des fibres nerveuses PGP 9,5 + (jours 50 pi), et de l'hypersensibilité à la distension (jour 120 pi) chez les rats infectés. Une augmentation de l'expression des récepteurs de la somatostatine a été signalée au cours de l'inflammation intestinale chez l'homme, ce qui suggère leur implication dans la physiopathologie des troubles inflammatoires de l'intestin. Dans le modèle ci-dessus, les essais par Q-PCR révèlent une augmentation significative des taux d'ARNm pour SSTR1 et SSTR2, mais non SSTR3 au jour 14 post-infection. Chez les rats infectés, l'administration d'octréotide réduit significativement les niveaux intestinaux d'ARNm pour SSTR1 et SSTR2, cependant, à jour 50 p. I. , le traitement par octréotide entraîne une élévation des taux d'ARNm pour SSTR1, SSTR2 et SSTR3. Les effets bénéfiques de Itoctréotide sur les caractéristiques physiopathologiques de type Sil-P1 dans ce modèle sont en partie liés à la modulation de réponses immunitaires qui contrôlent le développement intestinal de Ctyptosporidium. Parvum et l'excrétion des oocystes. L'administration préventive croctréotide à la dose de 50pg/kg/jour par injection intrapéritonéale de jour 0 à jour 12 pi diminue l'excrétion d'oacystes aux jours 7, 9, 11, 13 pi. Lesrésultats de ce travail suggèrent que l'accumulation des lymphocytes intraépithéliaux intestinaux et des mastocytes est associée à l'infection à Cryptosporidium parvum et déclenche le développement d'une hypersensibilité jéjunale. Le traitement par octréotide prévient l'hypersensibilité jéjunale et réduit l'accumulation de lymphocytes intraépithéliaux et des mastocytes. L'infection par Cryptosporidium parvum module sélectivement les expressions des sous-types de SSTR, et les effets du traitement par octréotide suggèrent que le compartiment SSTR joue un rôle immunomodulateur dans l'intestin du rat à l'état sain comme dans des conditions d'infection. Ces données incitent à poursuivre l'étude de la modulation des mastocytes, des lymphocytes, et des plexus nerveux sous-muqueux intestinaux par les voies associées à la somatostatine dans la cryptosporidiose, et à explorer le potentiel thérapeutique des analogues de la somatostatine dans le SII-Pl.