Biodiversité génétique et structurelle chez Rana temporaria L. (Amphibia : Anura) : approche intégrative le long d'un gradient altitudinal
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ChambéryDisciplines:
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Abstract EN:
Since Earth Conference (Rio 1992), to preserve biodiversity, it's necessary to work from gene levels to ecosystem one. Unfortunately, although a widespread knowledge, this definition was misused. At intra-specific level, Management Units of conservation (MUs) were usually only based on genetic diversity. Many examples have shown it's limitation. The aims of this work was to describe Rana temporaria intra-specific diversity along an altitudinal in northern Alps, because amphibians are the most endangered vertebrates over the world. Ln behavioural ecology, radiotracking study did not pointed out variation in mobility but in habitat preferences, especially to aestivate and to over winter. Forests were highly used but animaIs tan compensate its absence. At lowland in anthropogenic landscape, connectedness GIS simulation exhibited population fragmentation, unravelled by microsatellite analysis. On the opposite, in natural highland landscape, populations were isolated by distance. Ln life histories diversity, a detailed analysis of life-history traits pointed out at lowland an "explosive" reproductive strategy whereas at highland, a "long breeders" one. Sexual maturation was genetically based and common frog exhibit local adaptations in larval developmental rate
Abstract FR:
Depuis le sommet de Rio 1992, conserver la biodiversité c'est intégrer la diversité biologique depuis le niveau du gène jusqu'à celui des écosystèmes. Si cette définition est largement répandue, elle est mal utilisée en conservation. Ainsi, la définition des unités de gestion (MUs) est à l'heure actuelle, essentiellement basé sur la diversité génétique moléculaire. Or, de nombreux exemples montrent que cette pratique est largement insuffisante. L'objet de ce travail est de caractériser à l'échelle locale la biodiversité intra-spécifique chez la grenouille rousse, Rana temporaria, les amphibiens représentant les vertébrés actuellement les plus menacés au monde. Nous avons comparé trois populations distribuées le long d'un gradient écologique fortement structurant, le gradient altitudinal (326m à 2450m). Sur le plan éco-éthnologique, avec l'augmentation de l'altitude, si la mobilité reste constante, les habitats d'hibernation et d'estivation diffèrent. Le site de reproduction, la forêt et les ruisseaux sont les habitats préférés. Cependant les animaux peuvent compenser la perte de l'habitat sylvicole. Sur le plan de la structuration spatiale et de la diversité génétique des populations, si en plaine : dans un paysage anthropisé, on observe par simulation sous SIG, une fragmentation des populations, elle n'est que faiblement révélée par l'étude du polymorphisme de marqueurs microsatellites. Paradoxalement, dans un paysage naturel montagnard, on observe un isolement génétique des populations par la distance. Sur le plan des stratégies de vies, une étude approfondie des traits d'histoire de vie montre l'existence d'une reproduction de type "explosive" en plaine et " long breeders" en montagne. La maturation sexuelle est déterminée génétiquement et la grenouille rousse développe des adaptations locales pour la vitesse de développement larvaire