thesis

Etude de la streptolysine S, une toxine produite par Streptococcus pyogenes : formation, purification et étude de son pouvoir membranolytique

Defense date:

Jan. 1, 1985

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Institution:

Paris 7

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

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Abstract FR:

La streptolysine S (ou SLS) est une puissante cytolysine synthétisée principalement par les streptocoques des groupes A, C et G de Lancefield. La détection de cette exotoxine n'est possible que lorsqu’une molécule (nommée couramment "inducteur") est introduite soit dans les cultures streptococciques, soit dans des suspensions bactériennes en milieu défini. De plus, il est apparu que la SLS était en fait un complexe constitué de la molécule inductrice associée à un peptide streptococcique. Ce dernier peut être aisément transféré d'un inducteur à un autre, sept inducteurs de natures chimiques hétérogènes étant actuellement connus. Les tentatives de destruction de l’inducteur ayant pour conséquence la perte du pouvoir lytique, du complexe, il était supposé que le peptide était très instable ou que l’inducteur jouait un rôle dans 1!activité toxique de la SLS. Nous avons en premier lieu amélioré les rendements de production de la streptolysine S en examinant les différents paramètres intervenant dans la formation de cette molécule. Puis un protocole de purification en deux étapes a été mis au point. La préparation toxique alors obtenue était homogène lors d’électrophorèses sur gels de polyacrylamide révélés par imprégnation argentique. La composition en acides aminés de la préparation a été établie et les poids moléculaires apparents de l’hémolysine selon différentes conditions ont été déterminés. Le séquençage de la toxine purifiée ainsi que l’analyse de son acide aminé N-terminal ont échoué, suggérant un possible blocage de cet acide aminé. Par isoélectrofocalisation de cette préparation, nous avons séparé deux fractions hémolytiques, l’une acide (pI 3,6), l’autre basique (pI 9,2). La fraction acide (SLS), lorsqu’elle est soumise à une seconde isoélectrofocalisation en présence d'urée 6 M, se dissocie en deux pics, l’un d'eux correspondant à la fraction basique de pH 9,2. Excepté la labilité importante de la fraction basique par rapport à la SLS, ces deux hémolysines ont des caractéristiques de lyse tout à fait similaires. De plus, cette instabilité peut être sensiblement ralentie par addition d!inducteur dans la préparation de pI 9,2. Ces résultats suggèrent que la fraction basique correspond à la partie peptidique de la SLS obtenue pour la première fois sous forme active. Le terme de « stabilisateur »paraît désormais plus approprié que celui d’"inducteur".