Conservation animale : utilisation des parasites comme marqueurs de l’écologie évolutive des amphibiens
Institution:
PerpignanDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
In the very current context of biodiversity, conservation stakeholders will need to gather as much information on the biology and ecology of endangered species. Unfortunately, those data being not always available, even from extensive studies on the species of interest, the objectives of the managers of natural areas are all the more difficult to achieve. As part of this thesis, we focused on a poorly studied group of organisms in the context of conservation, namely parasites. Indeed, because hosts and parasites are often old enemies who have co-evolved over long time periods, the parasites can save a great deal of information on their hosts that, when decoded, can be used for the development of best suited management plans. The association polystomes (Monogenea) - anuran amphibians, particularly couples Madapolystoma - Mantellidae and Metapolystoma - Ptychadenidae / Mantellidae, have been studied to explore Madagascar, biodiversity hotspot threatened by habitat destruction, environmental history and scalable guest endemic. From morphometric and molecular approaches, a variety of unsuspected polystomes could be detected, which was the subject of two new descriptions, Madapolystoma ramilijaonae and M. Cryptica. These results placed in a context of systematic hosts suggest the existence of complexes of cryptic species in two species of Malagasy amphibians, namely Guibemantis liber and Ptychadena mascareniensis. Through phylogenetic approaches and molecular dating, settlement patterns were also identified, suggesting different origins of the Malagasy polystomes. In conclusion of this work, the information conveyed by polystomes could afford, now, to act on certain species of amphibians. Indeed, the description of complexes of cryptic species tends to increase the already very high, microendemic species. Thus, because the ranges of taxonomic entities are much smaller than previously estimated, it is necessary to quickly rethink the areas to be protected.
Abstract FR:
Dans le contexte très actuel de sauvegarde de la biodiversité, les acteurs de la conservation se doivent de rassembler un maximum d’informations sur la biologie et l’écologie des espèces menacées d’extinction. Ces données n’étant malheureusement pas toujours accessibles, même à partir d’études poussées sur les espèces d’intérêt, les objectifs des gestionnaires des espaces naturels n’en sont que plus difficiles à atteindre. Dans le cadre de cette thèse, nous nous sommes penchés sur un groupe d’organismes peu étudiés dans un contexte de conservation, à savoir les parasites. En effet, parce qu’hôtes et parasites sont souvent de vieux ennemis qui ont coévolué pendant de longues périodes temporelles, les parasites peuvent enregistrer un très grand nombre d’informations sur leurs hôtes qui, une fois décodées, peuvent servir à l’aménagement de plans de gestions mieux adaptés. L’association polystomes (Monogènes) - amphibiens anoures, plus particulièrement les couples Madapolystoma - Mantellidae et Metapolystoma – Ptychadenidae/Mantellidae, ont donc été étudiés afin d’explorer à Madagascar, hotspot de biodiversité menacé par la destruction des habitats, l’histoire écologique et évolutive d’hôtes endémiques. A partir d’approches morphométrique et moléculaire, une diversité insoupçonnée de polystomes a pu être mise en évidence, qui a fait l’objet de deux nouvelles descriptions, Madapolystoma ramilijaonae et M. Cryptica. Ces résultats replacés dans un contexte de systématique des hôtes suggèrent l’existence de complexes d’espèces cryptiques chez deux espèces d’amphibiens malgaches, à savoir Guibemantis liber et Ptychadena mascareniensis. A travers des approches phylogénétiques et de datation moléculaire, des patrons de colonisation ont été également déterminés, suggérant différentes origines des polystomes malgaches. En conclusion de ce travail, les informations véhiculées par les polystomes pourraient permettre, dès à présent, d’agir sur certaines espèces d’amphibiens. En effet, la description de complexes d’espèces cryptiques tend à augmenter le nombre, déjà très élevé, d’espèces microendémiques. De ce fait, parce que les aires de répartition de certaines entités taxonomiques sont beaucoup plus réduites que celles préalablement évaluées, il s’avère nécessaire de repenser rapidement les aires à protéger.