Construction et caractérisation d'adénovirus multi-défectifs
Institution:
Châtenay-Malabry, Ecole centrale de ParisDisciplines:
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Les adénovirus constituent une classe de vecteurs particulièrement adaptés au développement de thérapies géniques chez l'Homme. Les vecteurs adénoviraux actuellement utilisés dans des protocoles cliniques sont rendus défectifs suite à une délétion létale des gènes E1A et E1B du génome des sérotypes humains 2 (Ad2) et 5 (Ad5). Cependant, cette délétion n'est pas suffisante pour éteindre totalement l'expression des protéines virales. La cytotoxicité et l'immunogénicité des vecteurs adénoviraux qui résultent de cette expression virale résiduelle limitent leur utilisation. Pour surmonter ce problème, plusieurs équipes ont construit des vecteurs adénoviraux présentant des délétions supplémentaires, allant parfois jusqu'à déléter tous les gènes viraux. Certains de ces virus largement délétés présentent une grande instabilité du génome viral et/ou de l'expression du transgène, alors que d'autres, délétés de tous les gènes viraux, sont très stables. Dans cette étude, nous avons cherché à comprendre les mécanismes de stabilisation du génome adénoviral, dans le but d'améliorer les vecteurs pour la Thérapie Génique. Nous avons d'abord cherché à comprendre l'implication de certains gènes viraux dans la stabilité du génome adénoviral, en délétant différentes régions du chromosome viral par l'utilisation du système de recombinaison Cre-loxP. Pour cela, nous avons construit et caractérisé une lignée dérivée de 293 et présentant une activité recombinase Cre inductible. Nous avons ainsi obtenu un vecteur délété d'une région de 25 kpb comprenant E1, E2, E3 et les régions L1 à L4. L'étude de ce " mini- virus " a montré qu'il était très instable, son génome étant dégradé en quelques heures dans les cellules. La stabilité du génome adénoviral nécessite probablement une localisation nucléaire particulière, médiée par des protéines virales. Nous avons donc étudié la possibilité de restaurer la stabilité de notre " mini-virus " en y intégrant notamment des séquences d'association à la matrice nucléaire (matrix attachment region, ou MAR). Les résultats ont montré une stabilisation partielle du vecteur.