Contribution au développement d'analyses moléculaires d'intérêt diagnostique ou pronostique dans le cancer colorectal
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Les quatre travaux présentés dans cette thèse ont contribué au développement d'analyses moléculaires d'intérêt diagnostique ou prédictif de la réponse au traitement dans le cancer colorectal (CCR). Dans le premier travail, nous avons démontré grâce à une étude incluant 332 familles l'intérêt de la recherche par QMPSF (Quantitative Multiplex PCR of Short Fluorescent fragments) des réarrangements génomiques hérérozygotes des gènes MSH2 et HLHI dans le diagnostic du syndrome de Lynch, première cause de CCR héréditaire. Dans le second travail, dans le but de détecter indirectement les altérations des régions 5' et 3' des gènes impliqués dans le syndrome de Lynch, nous avons développé une méthode de mesure comparative de l'expression allèlique du gène MLHl basée sur l'extension d'amorces (Singlenucleotide primer extension) et lecture par la DHPLC (Denaturing High Performance Liquid Chromatography) (SnuPE-DHPLC). Dans le troisième travail, nous avons développé 2 applications somatiques de la QMPSF pour le CCR sporadique, l'une explorant simultanément 8 régions d'intérêt pronostique potentiel ou "code barre pronostique" et l'autre, le "kinogramme", explorant 16 gènes de kinases contre lesquelles l'industrie pharmaceutique à developpé des inhibiteurs. Ces QMPSF somatiques ont été appliquées à l'étude de 57 patients avec un CCR. Dans le dernier travail, nous avons réalisé une étude sur 59 patients traités par l'anticorps monoclonal anti-EGFR (Epidermal Growth Factor Receptor) cetuximab et chimiothérapie dans le but d'évaluer le rôle prédictif des mutations KRAS vis à vis de la réponse. La détection des mutations de KRAS a été réalisée dans un premier temps par PCR de l'exon 2 et séquençage. Dans un second temps, compte tenu de l'hétérogénéité tumorale, nous avons développé spécifiquement pour l'étude 2 méthodes plus sensibles que le séquençage direct : le SNaPshot et la PCR-LCR. Cette étude a permis de montrer qu'aucun des patients mutés KRAS n'avait répondu au traitement. Le travail a confirmé que les mutations du gène KRAS sont des marqueurs de résistance au traitement par les anticorps anti-EGFR. Après validation de ces résultats par de nombreuses études, l'obtention de l'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) des anticorps anti-EGFR utilisés dans le CCR métastatique est désormais conditionnée par le génotypage de KRAS.