Mise au point de modèles cellulaires pour l'étude des effets toxicologiques infracliniques de thérapeutiques utilisées en ophtalmologie
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
During the past ten years, several toxicological studies on ocular surface focused on the effects of ophthalmologic medications that contain preservatives, particularly benzalkonium chloride. Although, the REACH program, with the limitation of the use of laboratory animals, supports the replacement of classic toxicological tools, i. E. The Draize test, and the development of new strategies. In addition, the widely used Wong-Kilbourne derivative of Chang conjunctiva-derived cell line has been criticized owing to a possible contamination with HeLa tumoral cells. In the present work, we validated the new IOBA-NHC cell line for toxicological studies, showing similar toxicological profiles of BAC on both cell lines. To illustrate our findings, we further studied the effects of the preservative-free formulation of tafluprost, a new prostaglandin analog, on IOBA-NHC cells. However, these monolayer cell models do not take into account the structural properties of cornea in vivo. In addition, unlike on any epithelial cell model, other cell types like goblet and inflammatory cells that interact with epithelial cells play also a major role in the ocular surface protection in vivo. Thus, we hereby reported a new application of a 3D-reconstituted corneal epithelial model, i. E. The analysis of BAC-preserved and unpreserved antiallergic eye drops on this model, and the development of a coculture model between epithelial cells and lymphocytes. Indeed, these new approaches seem to be extremely relevant for the understanding of ocular surface physiopathology, particularly in relation with preservative toxicity
Abstract FR:
Les études récentes en toxicologie oculaire se sont beaucoup intéressées aux effets toxiques des conservateurs contenus dans les préparations ophtalmologiques, en particulier du chlorure de benzalkonium. Or, le programme REACH avec la limitation de l’utilisation d’animaux de laboratoire en toxicologie impose de revoir les outils classiques d’évaluation de la toxicité oculaire et de développer de nouvelles approches. En outre, les principales études in vitro réalisées jusqu’à présent utilisaient comme modèle la lignée épithéliale conjonctivale de Chang présentant l’inconvénient d’un mélange avec des cellules tumorales HeLa. Nous avons donc validé l’utilisation d’une nouvelle lignée qui ne présente pas ce risque, la lignée IOBA-NHC, puis illustré l’utilisation de cette lignée par l’étude des effets d’un nouveau collyre sans conservateur de la famille des dérivés des prostaglandines, le tafluprost en unidoses. Cependant, les lignées conjonctivales sont un modèle unicellulaire en monocouche qui ne reproduit pas les conditions structurelles de l’in vivo, et qui ne permet pas d’évaluer les interactions faisant intervenir d’autres types cellulaires comme les mucocytes et surtout les cellules inflammatoires. Ainsi, nous avons complété la partie expérimentale de ce travail par l’illustration de l’utilisation d’un modèle d’épithélium cornéen reconstitué en trois dimensions, et par l’étude d’un modèle de coculture entre des cellules épithéliales en lignée et des lymphocytes, le développement de nouveaux outils toxicologiques permettant une meilleure compréhension des phénomènes physiopathologiques impliqués au niveau de la surface oculaire dans la toxicité des conservateurs