Consequences biologiques de faibles doses aigues ou chroniques de rayonnements ionisants chez pisum sativum (fabaceae) et stipa capillata (poaceae)
Institution:
Rennes 1Disciplines:
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Abstract FR:
L'etude de l'impact biologique des rayonnements ionisants aigus et chroniques de faibles doses aux differents niveaux de l'organisation vegetale montre que : (1) au niveau cellulaire une irradiation gamma aigue de plantules de pisum sativum (pl)(0-60gy) entraine des perturbations de l'activite mitotique des cellules meristematiques racinaires, se traduisant par une inhibition partielle, voire un arret complet des divisions a partir de 20gy, accompagnee par une radio-induction d'aberrations mitotiques et la formation de micronoyaux (mcn) qui s'accentuent avec la dose et le temps post-irradiation (jusqu'a 40h) ; (2) au niveau de la croissance et du developpement des pl et des graines de pois imbibees (gi), le meme radio-traitement est a l'origine d'une radiosensibilite plus importante chez pl (10 dl p l 40 ; dl g i 40gy). Il entraine une stimulation des caracteres vegetatifs et reproducteurs en f0-gi (6 et 10gy) et leur inhibition a la generation suivante (des 0,25y) aussi bien en pl qu'en gi. Ces plantes presentent egalement une aggravation d'anomalies de la meiose en fonction de la dose, se traduisant par la formation de tetrades comportant des mcn ; (3) au niveau biochimique, chez le stipa capillata dont les caryopses proviennent de zones plus ou moins contaminees par les 40 annees d'essais nucleaires du site de semipalatinsk, une irradiation chronique (i)( 1 3 7cs ; gamma, 66microsv/h) entraine une radio-stimulation des enzymes anti-oxydantes : sod, apx, gr, per, cat et g 6pdh. Une contamination chronique de faible dose par 8 5sr + 1 3 4cs (rayonnements peu ionisants) associee a i en conditions controlees ou par des elements de filiation des familles d'uranium et du thorium (rayonnements fortement ionisants) en conditions naturelles, entrainent des modifications radio-induites dependant de la nature des rayonnements : dans le 1 i e r cas interviennent essentiellement les sod, alors que dans le 2 e m e sont induites les enzymes du cycle de l'ascorbate-glutathion impliquant apx et mdhar. Ces reponses radio-induites sont d'autant plus marquees que le debit de dose adaptatif est eleve. Sur le plan evolutif, la radio-activite chronique dans le milieu d'origine des plantes aurait entraine en un demi-siecle une selection en faveur des individus les plus performants et/ou une efficacite d'induction de certaines enzymes anti-oxydantes, necessaires a la protection des plantes contre les rayonnements ionisants.