thesis

Interactions plante-insecte, spécialisation et invasion biologique : écologie évolutive des ajoncs (genre Ulex) et de leurs charançons spécifiques (genre Exapion) en Bretagne

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Rennes 1

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

Three gorse species co-exist in Brittany (France), all of them being parasitised by seed-eating weevils. One of them, Ulex europaeus is an invasive plant. I contributed to a long-term study of Ulex europaeus. We have shown that the parasite pressure has a major impact for the plant, which can explain the areas invaded; where specific grazers are absent, it can have an increased competitive advantage. I have enlarged this study to two other gorse species that occur in Brittany: U. Gallii and U. Minor. These species flower in the autumn, and are also parasitised by weevils. I have identified these weevils by using morphological and molecular characters as Exapion lemovicinum. The life cycles and the cold hardiness of these weevils are intimately linked to the phenology of their host plant. The ecological specialisation of the weevils is therefore probably the origin of their differentiation, which could have taken place by temporal isolation by means of a process of sympatric speciation.

Abstract FR:

Les trois espèces d'ajonc présentes en Bretagne sont parasitées par des charançons spécifiques. L'une d’elles, Ulex europaeus, est envahissante. J’ai contribué à l’étude à long terme d'U. Europaeus, qui a montré que la pression parasitaire a un impact important pour la plante. Cela peut expliquer que dans les zones envahies, où ses parasites sont absents, elle ait des capacités compétitrices accrues. J'ai élargi cette étude aux deux autres espèces d’ajonc, U. Gallii et U. Minor, qui ne fleurissent qu'en automne et sont également parasitées par des charançons. J'ai identifié ces charançons à l'aide de caractères morphologiques et moléculaires, comme appartenant à l’espèce Exapion lemovicinum. Le cycle de vie des deux espèces de charançon est lié à la phénologie de leur plante-hôte, et leurs potentialités de résistance au froid sont différentes. La spécialisation écologique des charançons aurait donc pu s'effectuer par séparation dans le temps via le processus de spéciation sympatrique.