Contribution à l’étude des moustiques anthropophiles de France : le cas particulier de genre Coquillettidia
Institution:
Université Joseph Fourier (Grenoble)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Coqui//euidia mosquitoes are a major nuisance and are difficult to control, since larvae live in a protected and deep habitat. Attached to plant roots for their oxygen supply. The results of a large field study allowed us to inventory ecological indicators of Coqui//ettidia breeding sites, that can help to locate them. Aquatic plant species and kairomones emission (p-cresol, lauric and heptadecanoïc acids), water tlow, salinity. Turbidity. Persistence of standing waters and impact of human operations must be involved in the choice of the breeding sites by these mosquitoes. Behavioral tests combined with chemical analysis enabled us to identify the mechanisms governing larval behavior of attachment to roots, determinant for their survival. It is proved that generalist semiochemicals (glycerol, uracil, thymine, uridine and thymidine) are involved in the host-plant identitïcation by swimming larvae. Light intensity, oxygen concentration of water and roots morphology are also intluencing larval attachment. Finally, a larvicidal strategy specially adapted to larval Coquillettidia ecology was set up. The capacity of aquatic plants to transport the systemic insecticide dimethoate via the phloem to the roots, and to release toxic compounds in larval surroundings has been proven. The high diminution (¬85%) of larval attachment abilities increases the efficiency of this strategy.
Abstract FR:
Les moustiques du genre Coqui//ettidia représentent une nuisance mais sont inefficacement contrôlés, larves vivant fixées aux racines des végétaux en profondeur, à l'abris des traitements. A l'issue d'une vaste étude de terrain, une liste d'indicateurs écologiques caractéristiques des gîtes larvaires à Coqui//ettidia a été dressée pour faciliter leur localisation. La nature des plantes aquatiques et la présence de kairomones (p¬crésol. Acides laurique et heptadécanoïque), le courant, la salinité, la turbidité, la pérennité de la pièce d'eau et son entretien, sont très probablement impliqués dans le choix des gîtes colonisés par ces moustiques. Des tests comportementaux couplés à des analyses chimiques en laboratoire ont permis de déterminer les mécanismes gouvernant la fixation des larves aux racines, dont dépend leur survie. Nous avons mis en évidence l'implication de substances allélochimiques généralistes (glycérol, uracile, thymine, uridine et thymidine) dans la reconnaissance des plantes hôtes par les larves. L' intluence de l'intensité lumineuse, de la teneur en oxygène de l'eau, et de la morphologie des racines sur le comportement de fixation a été démontrée. Enfin une stratégie larvicide adaptée à l'écologie particulière de Coqui//ettidia a été mise au point. Nous avons prouvé que des plantes aquatiques pouvaient acheminer un insecticide systémique, le diméthoate, par voie phloémienne jusqu'aux racines, et libérer des composés toxiques au contact des larves. La fixation est f0l1ement pel1urbée (- 85%), ce qui amplifie l'efficacité de cette stratégie.