Écologie des interactions entre la mouche du chou Delia radicum et ses ennemis naturels : de la parcelle au paysage
Institution:
Rennes 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The aim of the present thesis was to understand the interactions between D. Radicum and its main natural enemies in an agricultural landscape. To do so, we have carried out a multidisciplinary study, using landscape and population genetics approaches and working at different special scales ranging from the plant to the landscape. We found that some landscape elements and agricultural practices limiting field colonization and crop damages by D. Radicum and favoring its regulation by predators and parasitoids. After developing microsatellite markers, we characterized the genetic structure of their populations. We observed a weak genetic structure in pest populations, possibly due to high dispersal capability or high population densities. The two parasitoid species had a stronger population structure, suggesting a more limited dispersion than their host. The specialist parasitoid Aleochara bilineata shows the strongest genetic structure. In those species, geographic distance does not seem to be essential to population genetic structure. Finally, at a fine scale, we have determined the resource exploitation behavior of D. Radicum and its parasitoid A. Bipustulata. The clustering of D. Radicum eggs results from some plants being exploited by several females laying a few eggs each. Between each laying bout, females seem to move very little. Females of the generalist parasitoid A. Bipustulata apparently use successively odoriferous cues linked to the host plant then cues linked to their host D. Radicum during the behavioral sequence preceding egg-laying.
Abstract FR:
L'objectif de ce travail de thèse était de comprendre les interactions entre la mouche du chou, Delia radicum, et ses principaux ennemis naturels dans un paysage agricole. Pour cela, nous avons mené une étude pluridisciplinaire, en utilisant des approches paysagères et de génétique des populations et en travaillant à plusieurs échelles spatiales, depuis celle de la plante jusqu'à celle du paysage. Nous avons mis en évidence des éléments du paysage et des pratiques de travail du sol limitant la colonisation des parcelles et les dégâts occasionnés par D. Radicum, et favorisant la régulation naturelle par ses prédateurs et parasitoïdes. Nous avons observé une faible structuration des populations du ravageur pouvant être attribuée à des capacités de dispersion ou des densités de population élevées. Les deux espèces de parasitoïdes ont montré une structuration des populations plus marquée, suggérant des déplacements d'individus plus restreints que leur hôte. Chez ces espèces, la distance géographique ne semble pas constituer un facteur essentiel dans la structuration des populations. Enfin, à une échelle plus fine, nous avons déterminé le comportement d'exploitation des ressources par la mouche du chou et son parasitoïde A. Bipustulata. L'agrégation des pontes de D. Radicum résulte d'une exploitation de certaines plantes par plusieurs femelles, chacune déposant un nombre limité d'œufs. Entre chaque évènement de ponte, les femelles semblent réaliser des déplacements très limités. De leur côté, les femelles du parasitoïde généraliste A. Bipustulata utilisent vraisemblablement de manière successive des indices olfactifs liés à la plante hôte puis à son hôte D. Radicum dans la séquence comportementale précédant la ponte.