thesis

Effets génotoxiques des amines hétérocycliques aromatiques, contaminants alimentaires et environnementaux, chez l'homme

Defense date:

Jan. 1, 2012

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Institution:

Rennes 1

Disciplines:

Abstract EN:

Heterocyclic aromatic amines (HAA) are environmental contaminants most abundant in cooked meat and cigarette smoke. They are classified by the IARC as possible and probable human carcinogens and are likely to be involved in the increase in the incidence of several cancers. Today, it is essential to precise the human health risk associated with them. In this aim, the characterization of their genotoxic potential through DNA adducts formation and the study of their bioactivation pathways were first performed in human hepatocytes in primary culture, and extended to an extra-hepatic model: the human lymphocytes. Our study showed that HAA formed high levels of DNA adduct, comparable to those formed by the human carcinogen 4-aminobiphenyl. They were also 10 to 100 times higher in human hepatocytes than those formed in rat. Lymphocytes can also activate HAA into DNA reactive compounds to form adducts. This study confirmed that HAA are greatly bioactivated in humans through specific metabolic pathways which could explain the different levels of damage observed in humans. The involvement of extra-hepatic tissues in this activation requires further studies. As according to our results, the DNA adducts are formed at low levels of exposure and are persistent, these contaminants are potentially harmful in humans and the associated danger could be underestimated in animal studies.

Abstract FR:

Les amines hétérocycliques aromatiques (AHA), sont des contaminants environnementaux majoritairement présents dans la viande cuite et la fumée de cigarette. Ils sont classés cancérogènes possibles et probables pour l'homme et pourraient être impliqués dans l'augmentation de l'incidence de certains cancers. Aujourd'hui, il s'avère nécessaire de préciser le risque que ces contaminants représentent pour l'homme. Dans ce but, la caractérisation de leur potentiel génotoxique via la formation des adduits à l'ADN et l'étude de leurs voies de bioactivation ont été tout d'abord réalisées dans des hépatocytes humains en culture primaire, puis étendues à un modèle extra-hépatique, les lymphocytes humains. Notre étude montre que les AHA forment des niveaux d'adduits à l'ADN élevés et comparables à ceux formés par le cancérogène humain 4-ABP. Ces niveaux sont 10 à 100 fois plus élevés dans les hépatocytes humains que dans ceux de rat. Les lymphocytes peuvent aussi bioactiver les AHA en des composés capables de former des adduits à l'ADN. Cette étude confirme que les AHA sont activées chez l'homme de façon importante par l'intermédiaire de voies métaboliques spécifiques ce qui peut expliquer les différents niveaux de dommages observés chez l'homme. L'implication des tissus extra-hépatiques dans cette activation reste à poursuivre. Comme selon nos résultats, les adduits à l'ADN sont formés à des niveaux d'expositions faibles et sont persistants, ces contaminants représentent bien un danger pour l'homme qui serait sous-estimé par les études chez l'animal.