thesis

Régénération du nerf alvéolaire inférieure après lésion iatrogène : utilisation du NGF chez le rat

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Institution:

Lille 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The inferior alveolar nerve is frequently damaged during surgical procedures in the mandible, especially third molar extraction. Injuries can give rise to persistent paresthesia, dysesthesia and pain. Treatments (sutures, nerve grafts. . . ) remain in numerous cases unsuccessful and cannot be used in case of crush lesions. Exogenous neurotrophic factors, delivered by different systems, are used to improve the nerve regeneration. We supposed that exogenous NGF, one of these neurotrophic factors, known to influence the afferent fibers regeneration, embedded in a polymeric membrane, could improve the mental nerve regeneration in rats after two types of lesions: crush and section. The polymeric membrane loaded with 234ng of NGF was rolled around the nerve directly on the site of the crush lesion and, in the case of the section, was rolled around the sutured nerve. In order to evaluate the mental nerve regeneration one, two (section) or three (crush) months after the lesion, afferent neurogram recordings and histological analysis of sensory neuron soma in the ipsilateral trigeminal ganglion were performed. One month after the crush injury, an afferent acitivity was recorded independently of exogenous NGF. However, compared with the activity level recorded before the lesion, the afferent activity was reduced by 28. 5 % without NGF, and the mean number of labeled neurons decreased. With exogenous NGF, activity was increased by 30. 8 % with no significant difference of number and surfaces of labeled neurons from unlesioned animals. Three months after the crush no electrophysiological or histological difference was observed with or without NGF treatment. One month after the mental nerve section, no activity was recorded in any group. Two months after the section, with exogenous NGF, 30. 2% of the afferent activity was recovered. Without exogenous NGF, the recovery was estimated at 17. 6% without suture and 20. 5% with a suture of the mental nerve. The exogenous application of NGF using a polyelectrolyte membrane could improve the mental nerve regeneration and accelerate it after a crush injury and a section.

Abstract FR:

Le nerf alvéolaire inférieur est fréquemment lésé lors d’interventions chirurgicales à la mandibule, et plus particulièrement lors d’extractions de dents de sagesses. Les lésions entraînent des paresthésies, des dysesthésies et parfois des douleurs persistantes. Les traitements de ces lésions (sutures, greffes nerveuses…) demeurent insatisfaisants dans de nombreux cas et ne peuvent être utilisés dans le cas d’un écrasement du nerf. Les facteurs neurotrophiques exogènes, délivrés par différents systèmes, sont utilisés dans le but d’améliorer la régénération nerveuse. Parmi ces facteurs, le Nerve Growth Factor (NGF) est une neurotrophine dont l’influence sur la régénération des fibres afférentes a été démontrée. Dans notre travail, nous émettons l’hypothèse que l’application de NGF exogène à l’aide d’une membrane polymérique pourrait améliorer la régénération du nerf mentonnier chez le rat après deux types de lésions : les écrasements et les sections. La membrane polymérique fonctionnalisée par 234ng de NGF est enroulée autour du nerf directement au site de la lésion après l’écrasement. Dans le cas des sections, le nerf est suturé puis la membrane est mise en place au-dessus de la suture. De façon à évaluer la régénération du nerf mentonnier un, deux (section) et trois (écrasement) mois après la lésion, des neurogrammes afférents sont enregistrés et une analyse histologique des corps cellulaires des neurones sensitifs dans le ganglion trigéminal ipsilatéral est effectuée. Un mois après l’écrasement du nerf mentonnier, on enregistre une activité afférente indépendamment du NGF exogène. Cependant, par rapport au niveau enregistré avant lésion, l’activité afférente est diminuée de 28. 5% et le nombre moyen de neurones marqués est diminué en l’absence de NGF exogène. Avec le NGF exogène, l’activité est augmentée de 30. 8% par rapport au niveau enregistré avant la lésion, et le nombre et les surfaces des corps cellulaires marqués ne présentent aucune différence significative par rapport aux animaux témoins non lésés. Trois mois après l’écrasement, aucune différence électrophysiologique ou histologique par rapport aux témoins non lésés n’est observée avec ou sans NGF exogène. Un mois après la section du nerf mentonnier, aucune activité électrophysiologique n’est observée dans les différents groupes. A deux mois, avec un apport de NGF exogène, on note une récupération de 30. 2% de l’activité afférente. Sans NGF exogène, cette récupération est de 17. 6% si aucune suture n’est réalisée après la lésion et de 20. 5% avec une suture du nerf mentonnier. L’application de NGF exogène à l’aide d’une membrane de polyélectrolytes pourrait améliorer la régénération du nerf mentonnier et l’accélérer après une lésion par écrasement et par section.