Etude des relations nutritionnelles de la cochenille du manioc avec sa plante hôte
Institution:
Lyon, INSADisciplines:
Directors:
Abstract EN:
As do other Homopterous insects, Phenacoccus manihoti feeds mainly on phloem sap. The use of electrical penetration graphs -EPG -, for the first time on a mealy-bug, shows that pre-phloem interactions between the insect sytles and the plant tissues are an important step for the host-plant acceptation. Precocious plant rejection due to delays in phloem finding may result in global "antixenosis". A chemical analysis of some secondary plant compounds in leaves of host plants and substitue plants revealed that cyanide compounds and phenolic acids, as opposed to flavonoids, were mainly correlated with host recognition by P. Manihoti. We tryed to specify the action of allelo-chemical compounds present in the phloem sap. The cyanogen glucosides (linamarin and lotaustralin in Cassava) seem to play a phagostimulatory (vs toxic) function, while rutin is likely to induce some inhibiting role in the development of the insect. Field and laboratory experiments showed the occurence of a putative defensive response of cassava against meyly-bug, which displayed significant increases in rutin levels with infestation, especially with the less favourable genotypes. This induced response clearly depended mainly on seasonal factor. It decreased in the dry season, at the end of which most population increases could be observed in field conditions.
Abstract FR:
Comme d'autres Homoptères, Phenacoccus manihoti est un insecte principalement phloémophage. L'utilisation, pour la première fois sur une cochenille, de l'électrographie de pénétration -EPG- a permis de révéler et de quantifier les interactions pré-phloémiennes entre les stylets de l'insecte et les tissus de la plante. Sur une gamme d'hôtes naturels (Manihot) et de substitution (Talinum, Poinsettia), un comportement de rejet précoce, dû aux délais et obstacles à atteindre le phloème, a été mis en évidence. Une analyse de certaines substances secondaires des liquides foliaires des hôtes a permis de préciser que les composés cyanés et les acides phénoliques du mésophylle seraient plus particulièrement impliqués dans les mécanismes de fixation de P. Manihoti sur la plante. Les flavonoïdes ne semblent pas intervenir dans celle phase précoce. Nous avons ensuite précisé le rôle des composés allélo-chimiques dans la relation d'antibiose du manioc sur la cochenille. Il s'est avéré que les glucosides cyanogéniques, transportés par la sève phloémienne, ont plus probablement un rôle phago-stimulant que toxique, alors que la rutine, flavonoïde glycosylé également trans-loqué, pourrait affecter le développement de P. Manihoti. Des expérimentations au champ et au laboratoire ont permis de déceler une réponse défensive du manioc contre l'attaque de la cochenille, se traduisant par une augmentation de la teneur en rutine lors de l'infestation, notamment chez les génotypes les moins favorables à P. Manihoti. Cette réponse est variable et dépend notamment du facteur saisonnier: elle s'amoindrit en saison sèche, à la fin de laquelle sont souvent observées sur le terrain les pullulations de la cochenille.